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L’Ukraine exige le détail des propositions russes avant de confirmer sa venue aux pourparlers d’Istanbul

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par Yurii Kovalenko et Christian Lowe

KYIV/ANKARA (Reuters) -L’Ukraine souhaite consulter le document détaillant les propositions de la Russie en vue d’un accord de paix avant de dépêcher une délégation à Istanbul pour la reprise de négociations directes, ont déclaré vendredi le président ukrainien Volodimir Zelensky et son ministre des Affaires étrangères, Andriy Sybiha.

Moscou a proposé la tenue d’un nouveau cycle de négociations le 2 juin dans la ville turque.

« Pour qu’une réunion ait un sens, son ordre du jour doit être clair et les négociations doivent être correctement préparées », a écrit Volodimir Zelensky sur X vendredi.

« Malheureusement, la Russie fait tout ce qu’elle peut pour que la prochaine réunion potentielle n’aboutisse à aucun résultat », a-t-il ajouté, déplorant l’absence de document russe.

Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les propositions de cessez-le-feu de la Russie seront apportées lors de la réunion par Vladimir Medinsky, qui dirigera la délégation russe à Istanbul.

« Ce que nous proposons, c’est un deuxième cycle de discussions à Istanbul lundi prochain … où nous pourrons échanger des mémorandums sur les approches des deux parties au processus de négociations », a souligné vendredi Vassily Nebenzia, le représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité des Nations unies.

Soulignant qu’un simple cessez-le-feu ne suffirait pas à mettre fin à la guerre, il a ajouté que « pour parvenir à un règlement durable de la crise ukrainienne, nous devons nous attaquer à ses causes profondes ».

L’Ukraine, qui n’a pour le moment pas confirmé sa participation aux discussions, déclare avoir besoin de garanties quant à la sincérité de la volonté de Moscou de mettre fin à la guerre, les attaques sur son territoire ne faiblissant pas.

« Pour que la prochaine réunion prévue soit substantielle et significative, il est important de recevoir un document à l’avance afin que la délégation qui y participera ait l’autorité nécessaire pour discuter », a déclaré Andriy Sybiha vendredi à Kyiv.

S’exprimant lors d’une conférence de presse aux côtés du ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, en visite dans la capitale ukrainienne, Andriy Sybiha a fait savoir qu’à ce jour, l’Ukraine n’avait pas reçu le mémorandum qu’elle attendait des négociateurs russes.

Il n’a pas précisé si Kyiv avait fixé un délai pour recevoir le document, ni ce que l’Ukraine ferait si elle ne le recevait pas.

« Nous voulons mettre fin à cette guerre cette année et nous sommes intéressés par l’établissement d’une trêve, que ce soit pour 30 jours, 50 jours ou 100 jours ».

« L’Ukraine est disposée à en discuter directement avec la Russie. Nous l’avons confirmé lors de la dernière réunion de nos délégations avec la partie russe », a rappelé Andriy Sybiha.

Le dernier cycle en date de négociations entre Kyiv et Moscou s’est tenu à Istanbul le 16 mai, sous la pression des États-Unis et de la Turquie, mais a tourné court après qu’une source ukrainienne a accusé la délégation russe d’avoir présenté des demandes inacceptables.

Selon Hakan Fidan, ces discussions, les premières directes entre les deux pays depuis trois ans, ont marqué un nouveau départ dans la résolution du conflit.

Le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré vendredi à Kyiv qu’il espérait que la Russie et l’Ukraine s’accorderaient sur des questions techniques lors des prochaines discussions.

Il a également fait savoir qu’Ankara souhaitait organiser un sommet de dirigeants et représentants nationaux, en présence des présidents turc et américain.

Les attentes à l’égard des futures discussions sont toutefois modestes, les positions défendues par les deux parties restant très éloignées.

PRESSION AMÉRICAINE

La proposition russe pour un nouveau cycle de négociations intervient alors que le président américain Donald Trump a répété sa frustration à l’égard de l’absence de progrès et critiqué ses homologues ukrainien et russe.

L’émissaire américain Keith Kellogg a déclaré sur ABC qu’il s’attendait à ce que les discussions bilatérales du 2 juin aient lieu.

L’Ukraine et la Russie tiennent toute deux à démontrer qu’elles souhaitent mettre fin à la guerre, Kyiv cherchant à obtenir davantage d’aide militaire américaine et Moscou espérant un assouplissement des sanctions à son égard.

Hakan Fidan, qui s’est rendu à Moscou en début de semaine, a déclaré que si les négociations se poursuivaient à Istanbul, la prochaine étape consisterait à essayer d’organiser une réunion entre Donald Trump, le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodimir Zelensky.

LA RUSSIE CONTINUE SON OFFENSIVE

Malgré de possibles pourparlers le 2 juin en vue d’un accord de paix, les attaques russes sur le territoire ukrainien ne faiblissent pas, alors que la Russie a lancé dans la nuit de jeudi à vendredi une salve de drones dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, qui a fait plusieurs blessés.

Huit personnes, dont deux adolescents de 16 ans, ont été blessées dans le village de Vassiliv Khoutir, a déclaré le gouverneur de la région, Oleh Syniehoubov.

À Kharkiv, plusieurs immeubles d’habitation et des entrepôts ont été endommagés.

Une autre attaque a été signalée dans la ville d’Izmail, située à la frontière avec la Roumanie, alliée de l’Otan.

Si l’attaque n’a pas fait de victimes selon le gouverneur de la région, Oleh Kiper, des dégâts mineurs ont été signalés dans la ville, où se situent des infrastructures critiques et le plus grand port ukrainien sur le Danube.

L’armée de l’air ukrainienne a déclaré que la Russie avait lancé 90 drones et deux missiles balistiques cette nuit.

Selon l’agence de presse nationale russe RIA Novosti citant le ministère russe de la Défense, les troupes russes se sont également emparées de la localité de Kindrashivka dans la région de Kharkiv.

Reuters n’a pas été en mesure de confirmer de manière indépendante les informations relatives à l’ensemble de ces attaques.

Le Kremlin n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.

(Avec la contribution de Tuvan Gumrukcu, Anna Pruchnicka, Yuliia Dysa, Michelle Nichol, version française Etienne Breban, édité par Sophie Louet)

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