Les sirènes d’alerte ont retenti dans toute l’Ukraine, pas de signes de frappes russes
KYIV/BAKHMOUT (Reuters) – Les sirènes d’alerte ont retenti mercredi dans toute l’Ukraine mais il n’y avait pas pour l’heure d’indications concernant de nouvelles frappes de missiles russes.
La capitale Kyiv et d’autres régions ont levé l’alerte près deux heures après.
Selon les médias sociaux ukrainiens, l’alerte nationale pourrait avoir été déclenchée après le décollage d’avions à réaction russes stationnés en Biélorussie.
Reuters n’a pas été capable de vérifier dans l’immédiat cette information.
Cette alerte intervient alors que la Russie poursuit son offensive en Ukraine, notamment dans la ville récemment libérée de Kherson, dans le sud du pays, et sur la ligne de front à l’est.
Les forces russes ont tiré 33 missiles sur des cibles civiles à Kherson dans les 24 heures jusqu’à tôt mercredi, a fait savoir l’état-major général des forces armées ukrainiennes dans son rapport quotidien.
Les combats font rage aussi autour de la ville de Bakhmout, désormais largement en ruines et située dans la province de Donetsk, ainsi qu’autour des villes de Svatove et Kreminna, plus au nord dans la province de Louhansk, où les forces ukrainiennes tentent de repousser les assauts russes.
Il n’y a toujours aucune perspective de négociations pour mettre un terme au conflit, qui en est à son onzième mois.
Le président ukrainien Volodimir Zelensky plaide pour un plan de paix en dix points qui prévoit que la Russie respecte pleinement l’intégrité territoriale de l’Ukraine et retire toutes ses troupes.
Le Kremlin a rejeté mercredi ce plan, réaffirmant que Kyiv doit accepter l’annexion par la Russie – annoncée en septembre après des consultations publiques rejetées par Kyiv et les pays occidentaux – de quatre régions ukrainiennes : Louhansk et Donetsk à l’est, et Kherson et Zaporijjia au sud.
« Il ne peut y avoir de plan de paix pour l’Ukraine qui ne tienne pas compte des réalités d’aujourd’hui concernant le territoire russe, avec l’entrée de quatre régions en Russie », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Les plans qui ne prennent pas en compte ces réalités ne peuvent pas être pacifiques », a-t-il dit.
(Reportage Olena Harmash, Dan Peleschuk et Herbert Villarraga; Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate Entringer)
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