Le soutien de l’UE à l’Ukraine plus important que celui des USA, dit Kallas
BRUXELLES (Reuters) – La Haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères, Kaja Kallas, a affirmé mercredi que le soutien de l’Union européenne (UE) à l’Ukraine était plus important que celui fourni par les Etats-Unis, contredisant des déclarations du président américain Donald Trump.
« Selon moi, nous avons donné plus de 134 milliards d’euros à l’Ukraine. Cela fait de nous le plus grand donateur international », a déclaré la cheffe de la politique étrangère de l’UE lors d’une interview à Reuters, réagissant aux propos mardi de Donald Trump selon lesquels l’Europe devait contribuer davantage.
Kaja Kallas a ajouté qu’il était important que l’Europe soit incluse dans tous les pourparlers visant à mettre fin à la guerre déclenchée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.
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Certains responsables européens ont exprimé leurs craintes que Donald Trump, qui s’est engagé à résoudre rapidement le conflit sans préciser comment, ne tente de conclure un accord directement avec le président russe Vladimir Poutine.
« Quelle que soit la transaction ou l’accord entre la Russie et l’Ukraine, cela concerne également l’Europe. C’est pourquoi ‘rien sur l’Europe sans l’Europe’ est également l’élément principal ici », a-t-elle dit.
Elle s’est montrée optimiste quant à la possibilité que l’UE parvienne à un accord pour maintenir les sanctions contre la Russie avant leur expiration prévue à la fin du mois.
La Hongrie a jusqu’à présent refusé de soutenir le renouvellement des sanctions, estimant que l’UE devrait d’abord consulter l’administration Trump sur leur avenir.
« Je ne vois aucune raison d’affaiblir ou de lever les sanctions maintenant », a déclaré Kaja Kallas.
« La raison pour laquelle je suis optimiste est que nous sommes toujours parvenus à l’unité et que nous l’avons maintenue jusqu’à présent, donc je suis sûre que nous y parviendrons cette fois-ci également », a-t-elle ajouté.
La responsable de la politique étrangère de l’UE a dit par ailleurs espérer qu’un accord politique sur l’allègement des sanctions contre la Syrie puisse être conclu lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles le 27 janvier.
Après la chute du régime de Bachar al-Assad, certaines capitales européennes ont appelé à suspendre rapidement les sanctions économiques en signe de soutien à la transition à Damas. D’autres souhaitent une approche plus progressive, afin que Bruxelles conserve une certaine influence dans ses relations avec les nouvelles autorités syriennes.
« Nous sommes prêts à adopter une approche étape par étape et discuter de la position de repli », a déclaré Kaja Kallas à Reuters.
« Si nous constatons que les développements vont dans la mauvaise direction, nous sommes également prêts à remettre en place [les sanctions] », a-t-elle ajouté.
(Rédigé par Andrew Gray et de Lili Bayer, version française Noémie Naudin, édité par Blandine Hénault)
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