L’armée ukrainienne poursuit la « reconquête » dans le Nord-Est
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KYIV/KHARKIV, Ukraine (Reuters) – Les forces ukrainiennes, qui poursuivaient lundi leur contre-offensive contre l’armée russe, ont repris « plus de 20 localités » en 24 heures, des gains territoriaux qui s’ajoutent à la reconquête d’Izioum et Koupiansk, deux centres logistiques de la région de Kharkiv (Est), a annoncé l’état-major ukrainien.
« Nous procédons à une mise sous contrôle totale (des localités) et à des mesures de stabilisation », a-t-il indiqué lundi matin.
« Les gens pleurent, ils sont heureux. Comment ne pas l’être? », témoigne les larmes aux yeux Zoïa, 76 ans, une professeur d’anglais à la retraite, dans le village de Zolotchiv, au nord de Kharkiv et à 18 km de la frontière russe.
Alors que Zoïa a passé des mois dans une cave, Nastia, 28 ans, avait fui le village en avril. Elle est revenue la semaine dernière, à l’annonce des succès ukrainiens. « Je pense que tout le monde est super content! C’est fini maintenant. Enfin, du moins je l’espère ».
Les militaires ukrainiens ont également repris possession d’Oudi, un hameau proche de la frontière, plus au nord, mais ils ont déclaré que l’endroit était encore dangereux, en raison des mines, grenades et armements laissés par les Russes dans leur retraite.
Après 201 jours de conflit, Moscou a reconnu des revers militaires, des milliers de soldats russes battant en retraite, laissant derrière eux des stocks importants de munitions et d’équipements.
Un responsable pro-russe de la région de Kharkiv, Vitali Gantchev, a déclaré lundi sur la chaîne publique Rossiya-24 que les forces ukrainiennes, qui ont lancé leur contre-offensive éclair la semaine dernière, avaient largement dépassé en nombre, de l’ordre de un pour huit, les troupes russes et leurs alliés.
Les combats n’en continuent pas moins.
Le ministère russe de la Défense a fait état lundi de bombardements aériens sur les positions ukrainiennes dans la région de Kharkiv.
Les troupes russes ont tiré des missiles dimanche sur des centrales électriques, provoquant des coupures d’électricité d’ampleur dans les régions de Kharkiv, Poltava et Soumy.
« Les occupants russes ont frappé des infrastructures stratégiques dans la ville et la région de Kharkiv », a déclaré le gouverneur de Kharkiv, Olegh Sinehoubov, sur Telegram. « Dans plusieurs centres urbains, il n’y a plus ni eau ni électricité. Des incendies ont éclaté là où ces frappes se sont produites. »
RETRAIT MASSIF
Kyiv a dénoncé des actes de vengeance visant les populations civiles après les percées territoriales de l’armée ukrainienne. Les autorités russes affirment ne pas cibler les civils dans le cadre de leur « opération spéciale » lancée le 24 février.
L’électricité avait été rétablie lundi matin à Kharkiv, selon des journalistes de Reuters, mais les pannes ont recommencé dans la journée après de nouveaux bombardements, a dit le maire de la ville Ihor Terekhovz. Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, était toujours sans eau courante.
Le gouverneur régional a fait état lundi matin d’un rétablissement à 80% du réseau électrique.
Selon le ministère britannique de la Défense, Moscou a ordonné le retrait de ses troupes de l’ensemble de la région de Kharkiv, à l’ouest de l’Oskil, un affluent du Donets, abandonnant de facto la principale voie d’approvisionnement pour les troupes qui avaient été déployées dans l’est de l’Ukraine.
Les autorités ukrainiennes affirment que le recul est plus significatif : selon l’état-major, les Russes se sont retirés de Svatove, dans la province de Louhansk, à une vingtaine de kilomètres à l’est de l’Oskil.
Reuters n’a pas été en mesure de confirmer cette information.
Londres ajoute que l’armée russe peine à convoyer du ravitaillement vers la ligne de front dans le Sud, où les forces ukrainiennes poursuivaient leur progression en profondeur, plus lente, pour isoler des milliers de soldats russes sur la rive occidentale du Dniepr (Dnipro en ukrainien).
Une porte-parole du commandement Sud de l’armée ukrainienne a déclaré lundi lors d’un point de presse en ligne que les forces du pays avaient repris quelque 500 km2 de territoire dans la région de Kherson depuis deux semaines.
« Les succès rapides des Ukrainiens ont des implications significatives sur le schéma opérationnel russe. La majorité des troupes russes sont contraintes de donner la priorité à des actions défensives d’urgence », relève l’armée britannique.
L’armée russe subit là son plus lourd revers depuis l’offensive avortée contre Kyiv, en mars.
« NOUS DEVONS GAGNER CETTE GUERRE »
Le commandant en chef de l’armée ukrainienne, le général Valeri Zaloujny, a déclaré dimanche que ses forces avaient repris le contrôle de quelque 3.000 km2 de territoire depuis début septembre, avançant jusqu’à 50 kilomètres de la frontière avec la Russie.
Denis Pouchiline, responsable de l’administration pro-russe de la province de Donetsk, concédait dimanche soir sur Telegram que la situation était difficile pour l’armée russe.
« Nous sommes néanmoins parvenus à stopper l’ennemi à Lyman », une ville à l’est d’Izioum, a-t-il écrit. « Nous allons voir comment tout cela se développe, mais nos garçons ont des succès à leur actif », a-t-il ajouté, évoquant également la situation à Bakhmout et Vouhledar, plus au sud.
Le président russe Vladimir Poutine ne s’est pas exprimé publiquement depuis ce revirement dans un conflit déjà long de six mois mais le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré lundi lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes que la Russie atteindrait ses « objectifs ».
Le ministère russe de la Défense a présenté samedi les retraits d’Izioum et Balakliia, une localité voisine, comme une opération de « regroupement » en vue d’actions offensives dans la province de Donetsk.
Le Haut Commissariat de l’Onu aux droits de l’homme a dénoncé lundi de la part des autorités russes « les intimidations, les mesures restrictives et les sanctions à l’encontre des personnes exprimant leur opposition à la guerre en Ukraine ».
« Nous devons gagner cette guerre en Ukraine! Nous devons liquider le régime nazi », déclarait un commentateur lors d’un débat sur la chaîne de télévision russe NTV.
« Et combien de temps cela va-t-il durer? Mes enfants, qui ont 10 ans, seront-ils appelés à combattre? », a répliqué un autre intervenant.
(Bureaux de Reuters, version française Sophie Louet)
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