La Turquie et l’Allemagne partagent une grande partie du fardeau des réfugiés syriens
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi que son pays et l’Allemagne partagent une grande partie du fardeau des réfugiés syriens.
« Il est de la responsabilité humanitaire de l’Union européenne et des pays européens de fournir une assistance plus importante et plus rapide aux Syriens », a dit M. Erdogan lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel à Istanbul.
Rappelant les récentes attaques des forces du gouvernement syrien contre la province d’Idleb, le dernier bastion des rebelles situé dans le nord du pays, le président turc a exhorté la communauté internationale à exercer des pressions significatives sur le gouvernement syrien.
D’après M. Erdogan, près de 400.000 personnes originaires d’Idleb ont commencé à se diriger vers la frontière turque pour fuir les hostilités dans la région.
De son côté, Angela Merkel a déclaré que l’Allemagne était prête à fournir une aide financière pour améliorer la situation humanitaire des réfugiés syriens contraints de passer l’hiver dans des tentes près de la frontière turque.
« Nous allons également essayer d’apporter une aide en construisant des abris solides et en béton pour eux », a-t-elle déclaré.
La Turquie abrite actuellement plus de 3,6 millions de réfugiés syriens sur son sol, ce qui lui a coûté jusqu’à présent plus de 40 milliards de dollars.
Ankara a accepté d’aider à freiner le flux d’immigrants clandestins vers l’Europe dans le cadre d’un accord signé avec l’Union européenne en mars 2016, en échange d’un total de 6 milliards d’euros (6,62 milliards de dollars) d’aide financière aux réfugiés.
Le problème a provoqué des tensions dans les liens entre le bloc et la Turquie, Ankara exhortant les pays européens à augmenter leur financement.
« L’Union européenne a promis 6 milliards d’euros de soutien, mais même pas 3 milliards d’euros ont été donnés à des ONG internationales », a noté M. Erdogan.
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.