La République tchèque rend hommage aux victimes de la fusillade à Prague
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PRAGUE (Reuters) – La République tchèque a observé samedi une journée de deuil national, deux jours après la fusillade qui a causé la mort de 14 personnes dans une université de Prague, la plus meurtrière de l’histoire du pays.
Des personnes continuaient d’apporter des bougies et des fleurs devant la faculté des arts et au siège de l’université Charles de Prague, situé à proximité, dans le centre historique de la ville.
« Nous venons de Louny, une très petite ville près de Prague, et l’une de nos (…) voisines est morte ici », a expliqué Vlasta Roflik près de la faculté de lettres. « Elle était professeur de musique. C’est très triste. Je suis désolée. »
Vera Eliaskova raconte qu’une amie se trouvait à l’école lors de la fusillade : « elle était au quatrième étage. Sa collègue a couru jusqu’à sa porte et lui a dit de s’enfermer et de se mettre à couvert (…) Elle s’est cachée sous la table. Je l’ai vue hier et j’ai eu de la peine pour elle. Elle tremblait encore. »
L’archevêque Jan Graubner a célébré une messe dans la cathédrale Saint-Guy du Château de Prague et le pays a observé une minute de silence à midi.
Plus de 25 personnes ont été blessées dans l’attaque, dont 13 grièvement.
L’auteur de la fusillade, un homme de 24 ans qui étudiait à la faculté d’arts où a eu lieu la tuerie, s’est suicidé par la suite, ont dit les autorités.
Selon la police, le tireur a d’abord abattu son père à son domicile dans le village de Hostoun, à l’ouest de Prague, avant de se rendre dans la capitale.
L’analyse balistique a également permis d’établir un lien entre une arme trouvée chez lui et les meurtres d’un homme et d’un nourrisson de deux mois commis la semaine dernière.
La République tchèque, un pays de 10,9 millions d’habitants, a une législation relativement souple en matière de contrôle des armes à feu. Plus de 300.000 personnes détiennent légalement environ 1 million d’armes à feu, principalement pour la défense, le sport et la chasse. Les fusillades de masse sont cependant rares.
En décembre 2019, un homme de 42 ans a abattu six personnes dans la salle d’attente d’un hôpital à Ostrava, dans l’est du pays, avant de prendre la fuite et de se suicider.
En 2015, un homme a tué huit personnes avant de se donner la mort dans un restaurant à Uhersky Brod.
Le président du Sénat tchèque, Milos Vystrcil, a déclaré que le pays allait débattre de la manière de prévenir de telles attaques, mais que les sociétés libres devaient trouver un juste équilibre entre liberté et réglementation.
Il a ajouté que pour le moment, il fallait faire preuve de compassion à l’égard des familles des victimes, avant de réfléchir aux moyens d’éviter de telles tragédies à l’avenir.
(Reportage Radan Sprongl, Max Schwarz et Jan Lopatka, version française Kate Entringer)
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