La Chine prête à jouer un rôle constructif dans le rétablissement rapide de la paix en Syrie
Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, Wu Haitao, a déclaré mercredi que la Chine était prête à jouer un rôle constructif dans le rétablissement rapide de la paix en Syrie.
« La Chine est prête à jouer un rôle constructif en vue du rétablissement rapide de la paix, de la stabilité et du développement en Syrie », a affirmé M. Wu lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur le processus politique en Syrie.
« La Chine salue les bons offices de l’envoyé spécial (Geir Pedersen) et la participation constructive des parties syriennes. Nous soutenons l’envoyé spécial dans le renforcement de la communication avec le gouvernement syrien pour écouter les demandes légitimes du gouvernement », a dit M. Wu.
« Tous les pays doivent lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil et au droit international, et en appliquant une norme unique. Sinon, ni la Syrie ni les régions de l’Asie de l’Ouest et de l’Afrique du Nord ne connaîtront la paix », a-t-il souligné.
« La communauté internationale devrait, d’une part, aller de l’avant avec le processus politique et, d’autre part, aider à améliorer la situation économique et humanitaire de la Syrie », a ajouté le représentant chinois.
« Il est essentiel d’assurer les conditions de survie du peuple syrien, de lever les sanctions unilatérales et de soutenir la reconstruction post-conflit », a-t-il noté, ajoutant que les civils sont directement lésés par les sanctions unilatérales.
« L’offre de fournitures humanitaires par les parties concernées ne devrait pas être assortie de conditions politiques préalables », a-t-il indiqué.
Evoquant l’approche du processus politique, M. Wu a déclaré que l’ONU devrait continuer à faire avancer le processus politique syrien conformément au principe d’un processus dirigé et réalisé par la Syrie, ainsi qu’à la résolution 2254 du Conseil.
« Il est important de maintenir l’indépendance des travaux du Comité constitutionnel syrien afin de créer les conditions pour combler les différences et parvenir à un consensus entre les parties syriennes », a-t-il encore dit.
« Ce processus ne devrait pas faire l’objet d’une ingérence extérieure ou d’un calendrier arbitraire », a dit l’envoyé.
« Les membres du Comité constitutionnel doivent faire preuve de volonté politique, s’engager dans un esprit de compromis, rester activement impliqués dans les pourparlers et sauvegarder conjointement la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie, étant donné que les questions politiques, sécuritaires et humanitaires syriennes sont étroitement liées », a-t-il ajouté.
Les tentatives pour trouver une solution au conflit syrien et apporter la stabilité au Moyen-Orient ont commencé fin 2011, lorsque la Ligue arabe a lancé deux initiatives, sans grand succès.
Le dernier grand effort pour mettre fin à la guerre a débuté en octobre 2019 à Genève avec la convocation du Comité constitutionnel syrien pour rédiger une nouvelle constitution pour la Syrie sous les auspices de l’ONU.