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La CEDH déboute les parents de « Maddie » d’un recours contre le Portugal

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par Juliette Jabkhiro

PARIS (Reuters) – La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a débouté mardi les parents de Madeleine McCann, une fillette britannique disparue en mai 2007 lors d’un séjour familial en Algarve, qui avaient saisi l’instance en 2017 contre le Portugal pour atteinte à leur réputation et à leur présomption d’innocence.

Gerald Patrick McCann et Kate Marie Healy, qui ont mené une croisade médiatique internationale, sans succès, pour retrouver la trace de « Maddie », dénonçaient les déclarations d’un ancien inspecteur de la police judiciaire portugaise, Goncalo Amaral, dans un livre notamment, alléguant leur implication dans la disparition de la petite fille peu avant son quatrième anniversaire.

« La Cour estime que, à supposer même que la réputation des requérants ait été atteinte, ce n’est pas à cause de la thèse défendue par l’auteur du livre mais à cause des soupçons qui avaient été émis à leur égard, lesquels avaient déterminé leur mise en examen au cours de l’enquête pénale », précise la CEDH dans un communiqué.

« Il s’agissait (…) d’informations dont le public avait pris amplement connaissance, avant même la mise à disposition du dossier d’enquête auprès des médias et la publication du livre litigieux », poursuit la cour.

« Les autorités nationales n’ont pas manqué à l’obligation positive qui leur incombait de protéger le droit des requérants au respect de leur vie privée », peut-on lire.

Avant la CEDH, les parents de Maddie avaient saisi la justice portugaise, qui avait condamné en 2015 Goncalo Amaral à des dommages et intérêts. Ce jugement avait été invalidé deux ans plus tard par la Haute cour de justice portugaise.

L’affaire avait été classée au Portugal en 2008 après une mise en examen des parents, mis hors de cause par la suite.

Le dossier, également suivi par la police britannique, avait été rouvert en 2013 et le parquet de Brunswick (Allemagne) avait annoncé sept ans plus tard avoir la conviction d’un homicide et porter ses soupçons sur un détenu allemand de 43 ans, condamné pour une autre affaire.

(Rédigé par Juliette Jabkhiro, version française Sophie Louet, édité par Nicolas Delame)

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