Kazakhstan: Arrestation de l’ancien chef du renseignement pour trahison
ALMATY (Reuters) – Les autorités kazakhes ont annoncé samedi l’arrestation de Karim Massimov, ancien chef du comité de sécurité nationale du Kazakhstan, pour soupçons de trahison, alors que l’ancienne république soviétique est secouée par sa plus importante crise en 30 ans.
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Karim Massimov, limogé cette semaine de son poste de chef du renseignement, a été arrêté avec plusieurs autres responsables, selon le comité qui ne précise pas l’identité des autres détenus.
Reuters n’a pas pu contacter dans l’immédiat Karim Massimov. Ce dernier a également été Premier ministre du Kazakhstan à deux reprises et a collaboré avec Noursoultan Nazarbaïev, l’homme qui a dirigé le pays d’une main de fer jusqu’en 2019 avant de céder la présidence à Kassim-Jomart Tokaïev.
Les manifestations au Kazakhstan, qui ont fait une dizaine de morts, ont été déclenchées sur fond d’inflation et de hausse des prix de l’énergie.
Après plusieurs jours de violence, les forces de sécurité semblaient avoir repris vendredi le contrôle des rues de la principale ville du Kazakhstan, Almaty.
Dans un long entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, Kassim-Jomart Tokaïev a déclaré à son homologue russe que la situation au Kazakhstan était en cours de stabilisation, selon le Kremlin.
Kassim-Jomart Tokaïev a ajouté que Vladimir Poutine avait soutenu l’idée d’organiser une réunion par visioconférence de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), qui lie la Russie à plusieurs ex-Républiques soviétiques.
Selon le ministère kazakh de l’Intérieur, plus de 4.400 personnes ont été arrêtées depuis le début des émeutes.
(Reportage Olzhas Auyezov et Mariya Gordeyeva à Almaty et Tamara Vaal à Nur-Sultan; avec la contribution de Gabrielle Tétrault-Farber à Moscou; version française Claude Chendjou)
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