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JO: Avec quatre médailles, Biles quitte Paris fière d’elle-même

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par Gabrielle Tétrault-Farber

PARIS (Reuters) – Simone Biles a beau afficher le plus impressionnant palmarès jamais bâti en gymnastique, l’Américaine a commis lundi des erreurs inhabituelles lors de ses deux dernières prestations aux Jeux olympiques de Paris, rappelant à ses innombrables supporters qu’elle était finalement bien humaine.

Engagée selon ses propres termes dans « une tournée de rédemption », Simone Biles a dû batailler pour concourir à nouveau dans la plus prestigieuse des compétitions sportives, les Jeux olympiques, trois ans après son retrait soudain de plusieurs épreuves aux Jeux de Tokyo en raison de « twisties », des pertes de repère dans les airs fréquents chez les gymnastes, susceptibles de dégénérer en blocage mental.

L’Américaine a décroché trois médailles d’or dès ses trois premières compétitions à Paris, dans les concours généraux par équipes et individuel et au saut, et il était facile d’imaginer qu’elle enrichirait son bilan total de sept couronnes olympiques avec deux nouvelles médailles d’or à la poutre et au sol.

L’Américaine, cinquième, n’a pourtant même pas fini sur le podium à la poutre après être tombée au milieu de son programme.

Deux heures plus tard, elle a été supplantée par la Brésilienne Rebeca Andrade au sol, ses deux pieds étant sortis des limites du « praticable » à l’issue de deux diagonales. Avec l’argent, elle a tout même apporté une 11e médaille à son palmarès olympique.

A 27 ans, l’Américaine a pris ces deux revers avec sérénité.

« J’ai réalisé bien plus que mes rêves les plus fous. Pas seulement à ces Jeux olympiques, mais dans le sport », a-t-elle dit.

« Il y a deux ans, je ne pensais pas que je serais de retour ici à des Jeux olympiques. Donc participer à la compétition et repartir avec quatre médailles, ça ne me rend pas folle. Je suis plutôt fière de moi », a-t-elle ajouté.

Après les Jeux de Tokyo, il n’était même pas certain que Simone Biles participe de nouveau un jour à une grande compétition internationale.

Parfois critiquée pour son retrait soudain en 2021, l’Américaine a aussi été largement saluée pour avoir publiquement évoqué ses problèmes affectant d’autres gymnastes moins connus qu’elle.

« Je crois que donner la priorité à son bien-être mental et prendre du temps pour soi, que ce soit ou non dans le cadre du sport, cela apporte de la longévité, dans le sport particulièrement mais aussi pour une vie meilleure, plus saine », a-t-elle dit.

Simone Biles n’a pas encore annoncé si ces Jeux de Paris étaient ses derniers. Dans un message sur X relayé des dizaines de milliers de fois, elle a réclamé qu’on cesse de « demander aux athlètes ce qu’ils feront après quand ils viennent de gagner une médaille aux Jeux olympiques ».

Elle a laissé la porte ouverte à une participation aux Jeux de Los Angeles en 2028. Elle aura alors 31 ans mais a dit se sentir déjà « vraiment vieille ».

« Je ne suis pas spécialement contrariée ni quoi que ce soit par ma performance aux Jeux », a-t-elle déclaré. « Je suis en fait très heureuse, fière et même encore plus excitée que ce soit terminé. »

(Reportage Gabrielle Tétrault-Farber, Karen Braun, Chang-Ram Kin et Rory Carroll, version française Bertrand Boucey, édité par Kate Entringer)

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