Italie: L’alliance de droite est prête à gouverner, dit Meloni
par Crispian Balmer
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ROME (Reuters) – L’alliance constituée par trois partis d’extrême droite et de droite est prête à gouverner l’Italie et n’aura aucun mal à s’entendre sur les grandes priorités pour le pays si elle l’emporte lors des élections législatives dimanche, a déclaré mardi Giorgia Meloni.
Le parti post-fasciste Fratelli d’Italia (« Frères d’Italie ») de Giorgia Meloni est donné en tête des intentions de vote par les sondages, ce qui fait d’elle la favorite pour prendre la tête du gouvernement.
Si des divergences sont apparues pendant la campagne avec ses alliés Forza Italia (« Allez l’Italie ») de Silvio Berlusconi et surtout la Ligue de Matteo Salvini, notamment sur la gestion de la crise énergétique et la politique étrangère, Giorgia Meloni a assuré mardi à la RAI que cela n’affecterait pas sa capacité à gouverner.
« C’est normal que pendant une campagne électorale, chaque parti au sein d’une coalition cherche à mettre en avant sa spécificité », a déclaré la cheffe de Fratelli d’Italia.
« Dans l’ensemble, nous sommes tous d’accord sur les sujets importants », a-t-elle ajouté, rappelant qu’il n’avait fallu que deux jours aux trois partis pour s’entendre sur une plate-forme de gouvernement.
Parmi les sujets qui font consensus figurent la baisse des impôts et la lutte contre l’immigration illégale, a précisé Giorgia Meloni.
Interviewé lui aussi par la RAI, mais séparément, Matteo Salvini a estimé qu’il faudrait environ un mois et demi à la coalition de droite pour former un nouveau gouvernement si elle est victorieuse dimanche.
Il a pour sa part fixé comme priorité au futur cabinet la baisse de l’âge de départ à la retraite, actuellement fixé à titre provisoire à 64 ans mais qui devrait passer à 67 ans le 1er janvier.
Les derniers sondages, publiés il y a dix jours, créditaient « Frères d’Italie » d’environ 25% des voix, deux fois plus que la Ligue (environ 12%) et trois fois plus que Forza Italia (environ 8%).
Un tel score marquerait une percée spectaculaire pour le parti post-fasciste qui n’avait recueilli que 4,3% des suffrages lors du précédent scrutin, mais qui a tiré profit de son refus de participer au gouvernement d’union nationale de Mario Draghi, contrairement à ses deux alliés.
(Reportage de Crispian Balmer, version française Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)
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