Gabriel Attal maintient le suspense sur la formation du nouveau gouvernement
par Elizabeth Pineau et Tangi Salaün
PARIS (Reuters) – Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, n’a pas dit si le Premier ministre Jean Castex avait assisté à son dernier conseil des ministres, jeudi, avant de remettre la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron dans le sillage de la réélection du président de la République pour un second mandat.
Nommé à Matignon le 3 juillet 2020, alors que la France venait de sortir du confinement lié à la pandémie de COVID-19, l’ancien maire de Prades (Pyrénées-Orientales), issu du parti Les Républicains (LR, droite), aura eu à gérer pratiquement jusqu’à la fin cette crise sanitaire.
Gabriel Attal a rappelé que Jean Castex avait jusqu’à la fin du mandat actuel d’Emmanuel Macron, le 13 mai à minuit, pour présenter la démission de son gouvernement, comme le veut la tradition politique après une élection présidentielle.
Mais il s’est refusé à avancer une date pour la nomination du prochain gouvernement, laissant cependant entendre qu’elle ne devrait pas intervenir dans les tout prochains jours, la France organisant notamment lundi, en tant que présidente de l’Union européenne, une importante réunion sur la question du gaz russe alors que Moscou vient de couper l’approvisionnement à la Pologne et à la Bulgarie.
« Le quinquennat qui s’ouvre sera collectif », a déclaré le porte-parole du gouvernement pendant le compte rendu du conseil des ministres au Palais de l’Elysée. « Nous sommes à la tâche pour préparer l’avenir, pour répondre aux préoccupations » des Français, a-t-il insisté.
L’identité du successeur de Jean Castex fait l’objet de toutes les spéculations, Emmanuel Macron s’étant contenté de dire mercredi, en marge d’un déplacement à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), que ce serait « quelqu’un qui est attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive ».
ELISABETH BORNE ATTIRE L’ATTENTION
De nombreux noms circulent, dont celui de la ministre du Travail, Elisabeth Borne, qui dispose aussi d’une expérience en matière de « planification écologique », responsabilité que le chef de l’Etat a dit vouloir rattacher directement au Premier ministre quand il s’employait à convaincre les électeurs de gauche et écologistes de voter pour lui pendant la campagne d’entre-deux-tours.
« Sur le changement climatique, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, NDLR) nous donne quelques années pour agir, nous relèverons le défi », a promis Gabriel Attal.
Les journalistes présents jeudi au palais de l’Elysée ont remarqué qu’Elisabeth Borne n’était pas entrée par la cour d’honneur en même temps que ses collègues, alimentant les spéculations.
Une source gouvernementale a cependant indiqué qu’elle avait bien assisté au conseil des ministres et Gabriel Attal a dit n’avoir aucun commentaire à faire à ce sujet.
« Emmanuel Macron met les gens là où ils sont le plus utiles », a dit à Reuters la source gouvernementale. Il y a beaucoup de ministres qui vont partir, il y aura beaucoup de changements. »
« Les nouveaux périmètres des ministères, c’est aussi important que la nomination des ministres », a-t-elle ajouté.
Le nouveau Premier ministre verra en tout état de cause son sort lié à l’issue des élections législatives du mois de juin, cruciales pour donner à Emmanuel Macron la majorité au Parlement dont il aura besoin pour mettre en oeuvre son programme.
(Reportage d’Elizabeth Pineau, avec la contribution de Tangi Salaün, édité par Jean-Michel Bélot)
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