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Gabon: Un groupe d’officiers de l’armée annonce avoir pris le pouvoir

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par Gerauds Wilfried Obangome

LIBREVILLE (Reuters) – Un groupe d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise a annoncé tôt mercredi à la télévision avoir pris le pouvoir, quelques minutes seulement après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo à l’élection présidentielle pour un troisième mandat.

Apparaissant sur la chaîne de télévision Gabon 24, les officiers ont dit représenter toutes les forces de sécurité et de défense du Gabon. Ils ont déclaré que le résultat du scrutin était annulé, que toutes les frontières étaient fermées jusqu’à nouvel ordre et que les institutions de l’État étaient dissoutes.

Des coups de feu ont été entendus mercredi à Libreville, la capitale du Gabon, selon un journaliste de Reuters, peu après l’intervention télévisée.

Le sort d’Ali Bongo, qui est apparu pour la dernière fois en public samedi lorqu’il est allé voter, restait incertain.

Si le coup d’Etat se confirme, il représenterait le huitième renversement de pouvoir en Afrique de l’Ouest et centrale depuis 2020, un mois seulement après le putsch de l’armée au Niger.

Des juntes militaires ont aussi pris le pouvoir au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et au Tchad.

Le contexte au Gabon est différent du Niger et des autres pays de la région du Sahel, où une violente insurrection islamiste a érodé la confiance de la population dans les gouvernements élus démocatriquement.

Un coup d’Etat dans le pays serait néanmoins perçu comme un nouveau signe de recul démocratique dans une région de plus en plus instable.

Ali Bongo a déjà rempli deux mandats à la présidence du pays producteur de pétrole depuis qu’il a succédé à son père Omar Bongo, décédé en 2009 après avoir régné depuis 1967.

Ses détracteurs estiment qu’il a peu agi pour rediriger les richesses issues de la production pétrolière vers une population de quelque 2,3 millions d’habitants, dont un tiers vit dans la pauvreté.

« Aujourd’hui, le pays traverse une grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale », ont déclaré les officiers dans un communiqué, estimant que les élections du 26 août avaient manqué de transparence et de crédibilité.

« Au nom du peuple gabonais, et garant de la protection des institutions, nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », ont-ils ajouté.

Pendant qu’un officier lisait la déclaration commune, une douzaine d’autres se tenaient silencieusement derrière lui, vêtus de treillis militaires et de bérets.

Les officiers se sont présentés comme des membres du Comité de Transition et de Restauration des Institutions.

CONTEXTE TENDU

Avant l’annonce des officiers, les tensions étaient déjà vives au Gabon où se sont déroulés samedi le scrutin présidentiel ainsi que des élections législatives, marqués par des allégations de fraude démenties par l’équipe d’Ali Bongo.

Toutefois, l’absence d’observateurs internationaux, la suspension de certaines chaînes de télévision étrangères et la décision des autorités de couper l’accès à Internet et d’imposer un couvre-feu nocturne dans tout le pays après le scrutin ont suscité des inquiétudes quant à la transparence du processus électoral.

Aux premières heures du jour, les rues de la capitale Libreville semblaient calmes, tandis que des habitants s’étaient rassemblées à l’extérieur. Certains ont applaudi le passage d’un groupe de soldats dans un véhicule mais il n’y avait aucun signe de célébration ou d’inquiétude généralisée.

« Si cela se confirme, il s’agit d’un nouveau coup d’État militaire qui accroît l’instabilité dans toute la région », s’est inquiété le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell.

La France suit « avec la plus grande attention » la situation au Niger, a pour sa part réagi la Première ministre Elisabeth Borne. La France dispose de 350 soldats français positionnés dans le pays, selon le ministère des Armées.

PRÉCÉDENT EN 2019

Plusieurs heures après l’annonce des officiers, le réseau internet semblait rétabli pour la première fois depuis les élections de samedi, a constaté un journaliste de Reuters.

Un peu plus tôt, le président du Centre gabonais des élections (CGE) avait annoncé qu’Ali Bongo avait remporté un troisième mandat lors de l’élection présidentielle avec 64,27% des voix contre 30,77% pour son principal adversaire, Albert Ondo Ossa.

En janvier 2019, quelques mois après un accident vasculaire cérébral dont a été victime Ali Bongo, une tentative de coup d’État avait été menée par des soldats qui s’étaient brièvement emparés de la station de radio publique pour diffuser un message indiquant que le président n’était plus apte à exercer ses fonctions.

La situation avait été rétablie quelques heures plus tard, après que deux des putschistes présumés ont été tués et d’autres arrêtés.

Face à la nouvelle tentative de coup d’Etat, le groupe minier Eramet a annoncé mercredi la mise à l’arrêt de ses activités dans le pays, faisant chuter de 20% son titre à la Bourse de Paris.

Le groupe TotalEnergies, présent aussi dans le pays, n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaires de Reuters. La filiale TotalEnergies EP Gabon chutait de 15% en Bourse.

(Reportage Gerauds Wilfried Obangome, avec la contribution d’Alessandra Prentice et Sofia Christensen, rédigé par Raju Gopalakrishnan et Nellie Peyton; version française Camille Raynaud, Zhifan Liu et Blandine Hénault, édité par Tangi Salaün et Kate Entringer)

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