France: Risque accru de coupures d’électricité en janvier 2023
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par Benjamin Mallet
PARIS (Reuters) – L’approvisionnement en électricité de la France au mois de janvier concentre « davantage de risque » que dans les analyses antérieures en raison d’une production du parc nucléaire plus faible qu’espéré, selon une actualisation des prévisions de RTE publiée vendredi.
Le gestionnaire des lignes à haute tension françaises a précisé dans ce document que la disponibilité du parc nucléaire d’EDF devrait être inférieure à ses prévisions initiales en décembre et atteindre de l’ordre de 40 gigawatts (GW) début janvier.
« Les retards déjà accumulés sur certains réacteurs rendent en effet improbable, même si toujours possible, l’atteinte d’une disponibilité de 45 GW à cette période », selon RTE.
La situation apparaît cependant « peu risquée pour la fin du mois de novembre, et moyennement risquée pour début décembre, du fait des prévisions météorologiques et plus généralement du niveau de la consommation ».
L’entreprise responsable du réseau de transport d’électricité a également fait savoir que son analyse restait inchangée pour l’ensemble de l’hiver dans la mesure où la baisse structurelle de la consommation d’électricité – qui atteint 5 à 7% depuis la fin de l’été par rapport à son niveau de 2019 – et celle de la production nucléaire « se compensent dans l’ensemble ».
« Il y a moins de risques en décembre, il y en a plus en janvier, il y en a moins fin février et en mars. Mais quantitativement, sur l’hiver, c’est le même risque », a déclaré à des journalistes Thomas Veyrenc, directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE.
« Si EDF remet en service 15 réacteurs d’ici mi-décembre, on finira au-dessus de notre vision centrale. Si jamais ce n’est pas 15 mais un peu moins, ce qui me semble probable, on sera cohérent avec notre vision statistique », a-t-il ajouté.
Vendredi matin, la disponibilité du parc nucléaire français s’établissait à environ 53%, soit 32,5 GW sur un total de 61,4 GW de capacités installées.
RISQUE « ÉLEVÉ » D’ALERTES EN JANVIER
EDF a dû abaisser début novembre sa prévision de production nucléaire en France pour 2022, à un niveau de 275 à 285 térawatts-heure (TWh), en raison de l’impact des grèves sur la maintenance de ses centrales et de l’allongement de la durée d’arrêt de quatre réacteurs pour des réparations liées au problème de corrosion détecté sur certains circuits.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait déclaré en octobre que la priorité pour EDF était de redémarrer le plus rapidement possible ses réacteurs à l’arrêt afin de retrouver 50 GW de capacités de production nucléaire disponibles début janvier 2023.
Evoquant le mois de janvier, une source au cabinet de la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré vendredi qu’il était « trop tôt à ce stade pour confirmer que des coupures électriques organisées seront nécessaires », compte tenu notamment des incertitudes météorologiques.
Un accord de solidarité afin d’exporter de l’électricité de l’Allemagne vers la France « au maximum des capacités » devrait être signé entre les deux pays la semaine prochaine, a également indiqué la même source, sans détailler le contenu de l’accord.
Jean-Paul Roubin, directeur exécutif en charge du périmètre « Clients et opération du système électrique » de RTE, a rappelé que si des coupures d’électricité volontaires et ciblées – dites de « délestage » – devaient être décidées, les particuliers pourraient être concernés dans la mesure où ils ne sont pas classés parmi les consommateurs prioritaires.
APPEL AUX CENTRALES À GAZ, CHARBON ET FIOUL
« Par départements, en moyenne, la puissance non délestable est de l’ordre de 38%. Donc ça veut dire que 62% de la consommation est susceptible de pouvoir être délestée, donc (…) il y aura évidemment un grand nombre de particuliers, de foyers, mais aussi des artisans et des petites PME-PMI qui seront coupés à ce moment-là », a-t-il dit.
« Tous les moyens de production disponibles – gaz, charbon, fioul – seront démarrés avant qu’on déleste ; il est impensable de couper les consommateurs en ayant des moyens de production à l’arrêt (qui sont) disponibles », a cependant rappelé Jean-Paul Roubin.
RTE a précisé que le risque de recours au dispositif d’alerte « Ecowatt » – et en particulier de « signal d’alerte rouge » prévenant de coupures inévitables si la consommation ne baisse pas – apparaissait « élevé sur le mois de janvier mais dépendra(it) largement des conditions climatiques et de la possible survenue d’une vague de froid même modérée ».
Toujours selon RTE, les prix de l’électricité sur les marchés à terme pour début 2023 continuent toutefois d’intégrer « une prime de risque disproportionnée par rapport aux fondamentaux de l’équilibre offre-demande, et ce malgré une diminution des prix à terme reflétant majoritairement une baisse de tension sur les marchés gaziers ».
(Edité par Kate Entringer et Jean-Stéphane Brosse)
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