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France: La taxe sur les entreprises coûtera €900 mlns au secteur financier, selon JP Morgan

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PARIS (Reuters) – Le taxe exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises contenue dans le Projet de loi de finances (PLF) pour 2025 aura un impact limité de l’ordre de 900 millions d’euros pour les groupes financiers français, estiment les analystes de JP Morgan dans une note publiée vendredi.

Le PLF pour 2025 présenté jeudi par le gouvernement français prévoit notamment une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur ou égal à un milliard d’euros pour 2025 et 2026 ainsi qu’une taxe sur les rachats d’actions suivis d’une réduction de capital.

Au total, les analystes de JP Morgan ont calculé que les groupes financiers français ne devraient contribuer qu’à hauteur de 900 millions d’euros sur l’objectif de 8 milliards d’euros attribué à la taxe exceptionnelle sur les grandes sociétés.

BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale comptabilisent leurs coûts d’infrastructure pour tout le groupe dans l’Hexagone et réduisent de ce fait la part de leur revenu imposable, expliquent les analystes de JP Morgan.

Selon leurs calculs, cette taxe exceptionnelle coûterait pour 2024 et 2025 un total de 242 millions d’euros à BNP Paribas, 301 millions d’euros à Crédit Agricole et 74 millions d’euros à Société Générale.

BNP Paribas verrait ainsi son bénéfice par action estimé pour 2024 diminuer de 1,5% tandis que Crédit Agricole enregistrerait une diminution de 3,3% et Société Générale de 1%, toujours selon leurs calculs.

Pour les autres valeurs financières, Axa serait le groupe le plus affecté par la taxe exceptionnelle sur les grands groupes avec un coût estimé à 256 millions d’euros sur 2024 et 2025 contre six millions d’euros pour Scor et 62 millions d’euros pour Amundi.

L’incidence de la taxe sur les rachats d’actions ne serait de son côté que de « quelques millions d’euros » affirment les analystes de JP Morgan, rappelant que les montants des rachats d’actions des banques françaises « restent limités » et que « la valeur nominale des actions est extrêmement faible ».

« Même pour AXA, qui pourrait racheter jusqu’à 5 milliards d’euros en 2025, y compris un rachat exceptionnel estimé à 3,8 milliards d’euros pour neutraliser la vente d’AXA IM, l’impact serait limité à environ 26 millions d’euros ou environ 0,2% des bénéfices nets », indiquent les analystes de JP Morgan.

Selon eux, Amundi, qui vient d’annoncer un programme de rachat d’actions de 80 millions d’euros, ne rentre pas dans les critères de la mesure, tout comme Crédit Agricole.

En Bourse, les mesures du PLF pour 2025 devraient donc avoir des conséquences « bégnines » sur les valeurs financières françaises, estime JP Morgan, d’autant que celles-ci ont largement sous-performé depuis mi-septembre.

(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault)

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