France: Jugement attendu le 31 mars 2025 dans le procès du Front national
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PARIS (Reuters) – Le tribunal correctionnel de Paris rendra le 31 mars 2025 son jugement dans le procès du Front national, de Marine Le Pen et de 24 autres personnalités du parti soupçonnés de détournement de fonds européens, a-t-il annoncé mercredi.
Cinq ans de prison dont deux ans fermes aménageables ainsi qu’une peine d’inéligibilité de cinq ans ont été requis à l’encontre de la cheffe de file du parti d’extrême droite rebaptisé en 2018 Rassemblement national (RN).
Marine Le Pen et les autres prévenus – anciens eurodéputés, ex-assistants parlementaires et salariés du parti – sont poursuivis pour détournement de fonds publics, complicité et recel de fonds publics.
La justice leur reproche d’avoir, entre 2004 et 2016, rémunéré des salariés du Front national avec les enveloppes allouées par Bruxelles à chaque eurodéputé pour le salaire des assistants parlementaires.
Des accusations que rejettent le RN et son ex-présidente Marine Le Pen, qualifiée au second tour de l’élection présidentielle en 2017 puis en 2022 mais battue à chaque fois par Emmanuel Macron.
Le délai dans le prononcé du jugement « démontre que cette affaire est beaucoup moins simple que certains ont voulu penser », a déclaré Marine Le Pen devant les journalistes à la sortie du tribunal.
« Il y a zéro conséquence politique au fait d’attendre le résultat d’un jugement », a-t-elle ajouté, alors que le procès est intervenu en plein débat parlementaire sur le budget 2025 auquel est suspendu la survie du gouvernement de Michel Barnier.
Le RN a menacé de voter une motion de censure si le Projet de loi de finances (PLF), en cours d’examen au Sénat, devait amputer le pouvoir d’achat des Français.
« Si j’ai pu lire de ci de là des analyses indiquant que les choix politiques que j’ai à faire comme présidente de groupe à l’Assemblée nationale seraient impactés par ce délai, je tiens à vous rassurer tout de suite, ceci est totalement faux », a déclaré Marine Le Pen.
« Je ferai ce que j’ai à faire dans le cadre de la défense des Français et ce procès n’entre aucunement en considération ».
(Reportage Juliette Jabkhiro, rédigé par Blandine Hénault avec la contribution de Bertrand Boucey, édité par Augustin Turpin)