Fragilisé par les déboires du 737 MAX, le DG de Boeing démissionne
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par Ankit Ajmera et Tim Hepher
(Reuters) – Fragilisé par les déboires du 737 MAX, Boeing s’est séparé de son directeur général Dennis Muilenburg, qui sera remplacé à partir du 13 janvier par David Calhoun, l’actuel président du groupe.
Dans un communiqué diffusé lundi, l’avionneur explique qu’un « changement de direction était nécessaire pour rétablir la confiance dans le groupe qui doit aller de l’avant pour restaurer ses relations avec les autorités de tutelle, ses clients et tous ses actionnaires ».
La démission de Dennis Muilenburg intervient dans un contexte de fortes turbulences pour Boeing, depuis l’immobilisation au printemps 2019 du 737 MAX à la suite de deux catastrophes aériennes qui ont fait au total 346 morts.
Le contrôle informatique du système anti-décrochage de l’appareil a été mis en cause dans les deux cas.
Le groupe a dû se résoudre la semaine dernière à annoncer la suspension dès le mois prochain de la production de son appareil vedette. [nL8N28R04S]
Pressentie depuis plusieurs mois, l’annonce du départ de Dennis Muilenburg a été saluée en Bourse, où l’action Boeing gagnait 4% peu après l’ouverture de Wall Street. Elle accusait depuis mars une perte de plus de 20%.
L’immobilisation du 737 MAX a été la crise la plus grave du mandat de Dennis Muilenburg, qui a passé 34 ans chez Boeing, où il a commencé en tant que stagiaire en 1985. Il dirigeait la compagnie depuis 2015.
Un membre du secteur aéronautique ayant requis l’anonymat a jugé la formulation du communiqué « brutale ». Un autre estime qu’il s’agissait d’une décision inévitable après l’annonce de l’arrêt de la production du 737 MAX, auquel est venu s’ajouter l’échec embarrassant de la mise en orbite de la capsule spatiale Starliner, vendredi.
LA BONNE BOÎTE À OUTILS ?
Selon un cadre de l’entreprise, le conseil d’administration a débattu de la mise à l’écart de Dennis Muilenburg au cours du week-end et prévenu l’intéressé dimanche au cours d’une conférence téléphonique.
La nomination de David Calhoun, qui était auparavant chef des opérations de capital-investissement du groupe Blackstone, va apporter à court terme une stabilité utile, mais pas l’expertise à long terme dont l’entreprise a besoin, a jugé l’analyste Richard Aboulafia.
« Calhoun est respecté dans le secteur, mais, à long terme, apporte-t-il la bonne boîte à outils ? Le capital-investissement dégraisse les entreprises. Ce n’est pas le problème de Boeing en ce moment », a ajouté ce spécialiste de l’aéronautique.
Membre du conseil d’administration et ancien PDG de compagnie aérienne, Lawrence Kellner devient immédiatement président non exécutif du conseil d’administration, a encore précisé Boeing. Le directeur financier Greg Smith est nommé directeur général par intérim.
La première mission de Boeing est de sortir de la crise du 737 MAX en obtenant le feu vert des autorités de régulation pour la remise en service de l’appareil. L’avionneur doit aussi regagner la confiance des passagers et compagnies aériennes dans le monde entier.
Boeing a été critiqué pour avoir annoncé avec trop d’empressement une date de remise en service du 737 MAX, donnant le sentiment de faire pression sur la FAA (Federal Aviation Administration), l’autorité américaine de l’aviation civile.
Dans son communiqué, le groupe promet une transparence totale et une communication « efficace et proactive » avec les régulateurs.
Les analystes de Redburn déclarent que la mise à l’écart de Muilenburg suggère que les relations entre Boeing et la FAA sont « tombées au plus bas et ne peuvent que s’améliorer ».
(Ankit Ajmera à Bangalore, Tim Hepher à Paris, David Shepardson à Washington, Allison Lampert à Montréal, version française Nicolas Delame, Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse, édité par Gwénaëlle Barzic)
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