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Echange majeur de tirs entre le Hezbollah et Israël, crainte d’escalade dans la région

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JERUSALEM/BEYROUTH (Reuters) -Le Hezbollah a lancé dimanche des centaines de roquettes et de drones contre Israël en représailles à l’assassinat le mois dernier de son commandant militaire, Fouad Choukr, tandis que des frappes israéliennes ont fait trois morts au Liban.

Le Hezbollah a indiqué avoir frappé 11 sites militaires israéliens et tiré plus de 320 roquettes Katioucha, achevant ainsi la « première phase » de ses représailles à l’assassinat de Fouad Choukr, imputé à l’Etat hébreux.

Dans un communiqué, le Hezbollah précise que ses opérations militaires sont terminées pour la journée.

Le chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, commentera l’attaque dans un discours télévisé attendu dimanche à 15h00 GMT.

L’armée israélienne a déclaré que le Hezbollah avait lancé plus de 150 projectiles.

Une réunion du cabinet de sécurité israélien a eu lieu à 07h00 (04h00 GMT), et le cabinet au complet se réunira dans l’après-midi dimanche. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a déclaré qu’Israël riposterait mais ne souhaitait pas la guerre ouverte.

« Nous sommes déterminés à faire tout ce qu’il est possible de faire pour défendre notre pays, ramener les habitants du nord en sécurité dans leurs maisons et faire respecter cette règle simple: qui nous fait du mal – nous lui ferons du mal », a déclaré dans un communiqué le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué qu’Israël prendrait toutes les mesures nécessaires pour se défendre et a déclaré l’état d’urgence.

L’armée israélienne a publié de nouvelles consignes de défense civiles limitant les rassemblements. Aucune victime n’a pour l’instant été signalée en Israël, où les dégâts semblent limités, selon les services d’urgence.

FRAPPES PREVENTIVES D’ISRAEL

Tsahal a déclaré dimanche qu’une centaine d’avions de chasse avaient frappé plus d’une quarantaine de zones de tirs au Liban, détruisant des milliers de lance-roquettes du Hezbollah.

« Nous avons mené des frappes de précision au Liban afin d’éliminer une menace imminente contre les citoyens israéliens. Nous suivons de près l’évolution de la situation à Beyrouth et nous sommes déterminés à utiliser tous les moyens qui sont à notre disposition pour défendre nos citoyens », a dit Yoav Gallant dans un communiqué.

Ces frappes ont tué un combattant du groupe Amal affilié au Hezbollah à Khiam, une ville située dans le sud du Liban, ont déclaré Amal et deux sources militaires.

Une frappe sur al-Tiri a tué deux personnes, selon une source militaire et une source médicale.

La plupart des frappes menées par Israël visaient des cibles dans le sud du Liban, mais l’armée se tient prête à frapper à tout endroit où se situerait une menace, a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne.

Benjamin Netanyahu a ajouté qu’Israël avait pris des mesures préventives contre les mouvements du Hezbollah au Liban et que les défenses aériennes du pays avaient intercepté toutes les roquettes et drones lancés contre Israël.

Il a ajouté que les chefs du Hezbollah et d’Iran devaient savoir que cette réponse constituait « une nouveau pas vers un changement de situation dans le Nord et vers le retour de nos résidents sains et sauf chez eux », et que « ce n’est pas la fin de l’histoire ».

Une source militaire a déclaré à Reuters qu’au moins 40 frappes avaient touché plusieurs villes du sud du Liban, l’un des bombardements les plus denses depuis le début de la guerre en octobre.

Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a tenu une réunion d’urgence d’un comité ministériel.

CRAINTES D’ESCALADE

Les tensions étaient au plus haut à la frontière israélo-libanaise depuis la mort de 12 enfants et adolescents sur le plateau du Golan occupé par Israël, lors d’une attaque attribuée au mouvement chiite libanais, à la fin du mois dernier, suivie par l’assassinat du chef militaire du Hezbollah par Israël dans la banlieue Sud de la capitale libanaise Beyrouth.

Cette escalade a nourri les craintes d’un embrasement régional qui pourrait impliquer les Etats-Unis et l’Iran. Le président américain Joe Biden suit de près la situation, a indiqué la Maison blanche.

La mission de coordination spéciale des Nations Unies pour le Liban (UNSCOL) et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) ont déclaré dimanche que la situation était « inquiétante » et appelé les parties à éviter toute escalade.

Le ministère des Affaires étrangères égyptien a alerté dimanche dans un communiqué sur les risques que poserait un second front au Liban, tout comme la Jordanie qui a dit craindre une « guerre régionale ».

Deux diplomates ont cependant déclaré à Reuters qu’Israël et le Hezbollah avaient échangé dimanche des messages via des intermédiaires pour s’informer mutuellement en avoir fini avec les échanges de tirs de dimanche, et se dire qu’aucun ne voulait d’une guerre totale.

Air France a décidé dimanche de suspendre ses vols vers Beyrouth et Tel Aviv jusqu’à lundi, au moins, tandis que l’opérateur jordanien Royal Jordanian a interrompu ses vols vers Beyrouth dimanche.

Ces frappes interviennent alors que les négociations pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages ont repris samedi au Caire sur la base de nouvelles propositions de compromis.

Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin s’est entretenu avec Yoav Gallant, à qui il a réaffirmé l’engagement américain auprès d’Israël, a annoncé le Pentagone.

(James Mackenzie et Maytaal Angel à Jérusalem, Adam Makary au Caire, et Kanjyik Ghosh à Bangalore; version française Camille Raynaud, Corentin Chappron et Gilles Guillaume)

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