Dissolution du collectif écologiste « Les Soulèvements de la Terre »
PARIS (Reuters) – La dissolution du collectif écologiste « Les Soulèvements de la Terre » a été prononcée mercredi en conseil des ministres, a annoncé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
« Ce groupe n’est pas dissous pour des idées (…), ce qui est visé, c’est la forme et les modalités d’action », a-t-il déclaré.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a écrit sur Twitter qu' »aucune cause ne justifie les agissements particulièrement nombreux et violents auxquels appelle et provoque ce groupement », citant le décret de dissolution.
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Gérald Darmanin avait engagé la procédure de dissolution le 28 mars, quelques jours après de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants protestant contre un projet de « méga-bassine » à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.
Le ministre accusait le collectif de « violences répétées » et « d’appels à l’insurrection ».
En réponse, le collectif Les Soulèvements de la Terre a promis sur sa page Facebook de contester sa dissolution devant la justice.
« La bataille juridique commence donc, car cette dissolution représente déjà une atteinte particulièrement grave aux libertés publiques et nous irons devant les tribunaux pour casser cette décision inique », écrit le collectif qui a annoncé également « des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France à 19h ».
Dans un communiqué, Greenpeace France dénonce dans cette dissolution une « instrumentalisation du droit pour porter atteinte aux libertés individuelles » et affirme soutenir Les Soulèvements de la Terre « contre leur dissolution devant le Conseil d’Etat ».
Greenpeace France, Attac et La Ligue des droits de l’Homme ont appelé à rejoindre les rassemblements organisés par le collectif dissous.
(Rédigé par Kate Entringer et Zhifan Liu, édité par Tangi Salaün)
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