La France assure la Syrie de son soutien dans la lutte contre les « groupes terroristes »
par John Irish
PARIS (Reuters) – Emmanuel Macron a assuré jeudi la Syrie du soutien de la France pour combattre les groupes djihadistes armés sur son territoire, « une priorité absolue » selon lui pour restaurer la stabilité du pays.
Le chef de l’Etat français a présidé à Paris une conférence internationale sur la transition politique en Syrie, la troisième depuis la chute de Bachar al Assad le 8 décembre dernier.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad Hassan el Chibani, était présent dans le cadre de son premier déplacement au sein de l’Union européenne depuis la fin de la guerre civile et la prise du pouvoir à Damas par les anciens rebelles islamistes de Hayat Tahrir el Cham (HTS).
La venue du ministre syrien intervient quelques jours après que le président Emmanuel Macron a invité en France le président intérimaire syrien et ancien chef djihadiste Ahmed al Charaa, qui est toujours sous le coup de sanctions des Nations unies. Aucune date n’a encore été fixée.
« Cette réunion vise à créer une sorte de cordon sanitaire autour de la crise syrienne », en décourageant toute tentative d’ingérence extérieure ou de déstabilisation qui pourrait faire dérailler le processus de transition, a expliqué un responsable français.
Emmanuel Macron a souligné l’importance de l’enjeu sécuritaire pour la reconstruction du pays.
« L’objectif prioritaire (…), c’est de faire en sorte que la Syrie ne soit pas, ne redevienne pas une plateforme logistique pour les milices liées à l’Iran », a-t-il déclaré lors de la conférence.
« C’est pourquoi la lutte contre Daech, les groupes Daech et tous les groupes terroristes est une priorité absolue », a-t-il insisté.
« Nous sommes prêts, a poursuivi le président français, à des actions conjointes respectueuses de la souveraineté syrienne pour lutter contre les groupes terroristes (…) et en particulier aider à protéger le Liban et le Sud-Liban du retour des armes et des coopérations ». Il a évoqué le Hezbollah lors de son intervention.
Dans cette perspective, Emmanuel Macron a plaidé pour « la pleine intégration » des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et soutenues par les pays occidentaux, dans la transition syrienne.
A Damas, un comité de sept membres chargé de préparer une conférence nationale a lancé jeudi ses travaux en prévenant que les groupes qui refuseraient de déposer les armes et de se soumettre à l’autorité du ministère de la Défense ne seraient pas autorisés à participer à ce dialogue sur l’avenir du pays, visant explicitement les FDS.
Les nouvelles autorités syriennes réclament que les FDS soient intégrées aux forces armées nationales. Selon Ahmed al Charaa, les FDS sont d’accord sur le principe mais les modalités font encore l’objet de négociations.
Le président français a réitéré en outre l’appel des Occidentaux à « une gouvernance représentative et respectueuse de tous ».
Des puissances régionales, dont l’Arabie saoudite, la Turquie et le Liban, ont participé à la conférence, de même que la plupart des pays occidentaux, même si les Etats-Unis n’ont envoyé qu’une délégation de second rang.
La réunion visait à coordonner le soutien international au processus de transition en Syrie et à mobiliser les pays susceptibles d’apporter une aide humanitaire et un soutien économique. La France s’est engagée à une aide de 50 millions d’euros.
(John Irish; version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault, Jean Terzian, Sophie Louet)
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