Biden lance officiellement sa campagne pour une réélection en 2024
WASHINGTON (Reuters) – Le président américain Joe Biden a officiellement lancé ce mardi sa campagne électorale pour sa réélection en 2024, bien que ses 82 ans au moment du scrutin constituent un motif d’inquiétude croissant dans son propre camp.
Le démocrate a publié mardi une vidéo dont les premières images montrent l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 par des partisans de son prédécesseur Donald Trump, son possible rival en 2024, dans laquelle il dénonce les attaques commises par des « extrémistes MAGA » (« Make American Great Again », le slogan de Donald Trump) contre les libertés individuelles, en particulier le droit à l’avortement.
Comme lors du dernier scrutin, il présentera un « ticket » avec son actuelle vice-présidente, Kamala Harris.
« Lorsque je me suis présenté à la présidence il y a quatre ans, j’ai dit qu’il s’agirait d’une lutte pour l’âme de l’Amérique et nous en sommes encore là », a dit Joe Biden.
« L’heure n’est pas à l’auto-satisfaction, c’est pour cela que me présente en vue d’une réélection. (…) Finissons le travail. Je sais que nous en sommes capables. »
L’âge de Joe Biden, 80 ans, pourrait compliquer la tâche des démocrates. Selon un sondage Reuters/Ipsos publié le 19 avril dernier, la cote de confiance du président en exercice ne s’élève qu’à 39% et son âge est un motif de préoccupation pour beaucoup d’électeurs.
S’il était réélu, Joe Biden bouclerait un deuxième mandat à l’âge de 86 ans, près d’une décennie de plus que l’espérance de vie des hommes aux Etats-Unis.
La décision du président américain de briguer un nouveau mandat était attendue, comme l’était celle de Donald Trump de le défier à nouveau.
En dépit des nombreuses poursuites judiciaires dont il fait l’objet et du résultat décevant des candidats estampillés « MAGA » lors des élections de mi-mandat, le magnat de l’immobilier s’est lancé dès novembre dans la course à l’investiture républicaine.
Dans un communiqué diffusé après l’officialisation de la candidature de Joe Biden, il a fustigé le bilan de l’actuel locataire de la Maison blanche en matière d’immigration, de lutte contre l’inflation ou encore de retrait des troupes américaines d’Afghanistan qu’il avait lui-même initié.
« Les familles américaines sont décimées par la pire inflation depuis un demi-siècle », a accusé Donald Trump. « Nous avons renoncé à notre indépendance énergétique comme nous avons renoncé à l’Afghanistan. »
(Steve Holland et Trevor Hunnicutt; version française Nicolas Delame et Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)