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Au Canada, l’Ukraine et les droits de douane dominent la réunion des diplomates du G7

par John Irish et Daphne Psaledakis

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LA MALBAIE, Canada (Reuters) -Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7, réunis depuis jeudi au Canada, vont tenter de trouver un terrain d’entente malgré les velléités du président américain Donald Trump sur le commerce international et la guerre en Ukraine.

Les chefs de la diplomatie de la France, la Grande-Bretagne, du Canada, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, des États-Unis ainsi que de l’Union européenne, se réunissent dans la ville de La Malbaie, au Québec, pour deux jours de réunions.

Ces rencontres permettront notamment aux participants de faire le point sur les pourparlers américano-ukrainiens qui se sont tenus cette semaine en Arabie saoudite.

Cependant, l’entrée en vigueur mercredi des droits de douanes de 25% imposés par les Etats-Unis sur toutes leurs importations d’acier et d’aluminium ont accentué les tensions entre Washington, Ottawa et Bruxelles.

La Commission européenne a promis de riposter à cette mesure annoncée il y a un mois par Washington en surtaxant pour 26 milliards d’euros de produits américains à partir du 1er avril.

Le Canada, principal fournisseur d’acier et d’aluminium des Etats-Unis, a annoncé pour sa part l’instauration dès jeudi de droits de douane de 25% sur des produits américains importés d’une valeur totale de 29,8 milliards de dollars canadiens.

Jeudi, le président Donald Trump a de nouveau attisé les tensions en menaçant l’UE de droits de douane de 200% sur les vins et le champagne si les Vingt-Sept ne renoncent pas à leur surtaxe sur le bourbon.

« Sous la direction du [président Donald Trump], nous allons utiliser des forums comme le G7 pour contrer nos adversaires et soutenir nos alliés. L’Amérique d’abord ! », a déclaré le secrétaire d’État américain Marco Rubio sur X à son arrivée au Canada.

Washington a également tenté d’imposer des lignes rouges sur les termes relatifs à l’Ukraine et s’est opposé à une déclaration distincte sur la réduction de la « flotte fantôme » de la Russie, tout en exigeant une position plus ferme à l’égard de la Chine.

Reuters a été en mesure de consulter un premier projet de communiqué qui, selon des diplomates, ne reflète probablement pas les discussions finales, mais ne fait mention d’aucune sanction contre la Russie tout en appelant la Chine à cesser de soutenir l’effort de guerre russe.

Alors qu’en novembre, la déclaration commune des chefs de la diplomatie du G7 comptait deux pages consacrées à l’Ukraine sur huit, le projet de communiqué de cette réunion ne comprend que quatre paragraphes sur le sujet, soigneusement rédigés et qui épargnent la Russie.

Marco Rubio avait en effet averti lundi que Washington ne voulait pas d’un langage qui pourrait nuire aux efforts visant à amener la Russie et l’Ukraine à la table des négociations.

Le secrétaire d’État a par ailleurs indiqué mercredi que l’annexion du Canada par les Etats-Unis souhaitée par Donald Trump ne figurerait pas au menu de la réunion de jeudi.

« Nous allons nous concentrer sur tous ces points au sein du G7. C’est l’objet de la réunion. Il ne s’agit pas d’une réunion sur la manière dont nous allons prendre le contrôle du Canada », a-t-il dit.

(Avec David Ljunggren et John Irish ; version française Camille Raynaud et Kate Entringer, édité par Augustin Turpin)

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