Attal justifie le lancement d’une mission sur la taxation des rentes
BESOIN DE 5000 PARTENAIRES POUR LA CHAÎNE CHRETIENS TVPARIS (Reuters) – Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a justifié mercredi devant l’Assemblée nationale son choix de lancer une mission sur la taxation des rentes, à l’heure où le gouvernement est confronté à une hausse des déficits.
Le chef du gouvernement en avait fait l’annonce la veille devant les parlementaires de la majorité.
« Nous ne nous prendrons jamais aux Français qui travaillent, au fruit de leur épargne, aux Français qui ont travaillé toute leur vie », a-t-il assuré lors des questions d’actualité au Palais-Bourbon, où il a répondu à l’ensemble des interrogations des élus.
Le Premier ministre a confié une mission sur les rentes à Jean-René Cazeneuve, rapporteur du budget, qui rendra sa copie en juin.
« On va trancher ce débat ensemble, car on ne doit pas subir, mais on doit être à l’offensive. Maîtriser les débats qui montent dans l’opinion. Faire des propositions et décider. Mais on doit surtout avancer de manière coordonnée. Cohérente. C’est l’objet de cette mission », a-t-il déclaré mardi devant les parlementaires de la majorité, selon un verbatim fourni par Matignon.
Un conseiller de l’exécutif a précisé à Reuters que la taxation pourrait concerner des loyers reçus, les revenus de bourse, les revenus de l’assurance-vie ou bien encore concerner l’impôt sur la fortune immobilière.
« Laissons la mission travailler », a-t-il ajouté. « Le débat budgétaire ne se fera pas dans la presse mais à l’Assemblée nationale. Et les décisions seront prises en juin. »
« On ne va pas balancer dans l’atmosphère des milliards ou des projets qui font peur aux Français, il n’est pas question de créer de l’angoisse supplémentaire chez les Français », a-t-il aussi souligné.
L’Insee a annoncé la semaine dernière un déficit public de 5,5 % du PIB contre une cible de 4,9 % pour 2023. Le gouvernement, qui maintient sa promesse de revenir sous 3 % de déficit en 2027, doit présenter une trajectoire budgétaire mi-avril.
(Reportage Elizabeth Pineau, édité par Blandine Hénault)