Rentrée scolaire 2024-2025: La mouvance des préparatifs à Yaoundé
La rentrée scolaire 2024-2025 s’annonce sous un ciel chargé d’inquiétudes. Alors que les familles devraient se préparer avec enthousiasme pour une nouvelle année d’apprentissage, c’est plutôt un sentiment d’incertitude qui prédomine. Les vagues de grèves dans le secteur éducatif, les pénuries de manuels scolaires et l’instabilité économique pèsent lourdement sur les esprits.
Nous sommes à quelques semaines de la rentrée scolaire et l’atmosphère est jusqu’ici morose contrairement à l’année dernière.
Des dizaines de cahiers posés sur les tables complétées par des couvertures, des boîtes académiques, des gourdes… sont devenus les nouveaux accessoires de décoration des points de ventes habituels et même des points adaptés pour la circonstance.
Dans un supermarché de la place, il est 12h et on installe à peine les manuels scolaires. La raison est claire « les clients se font encore très rares. Nous ne sommes pas encore proprement dans le bain des ventes. Les parents semblent ne pas encore être prêts à se lancer dans les achats », explique Édouard, vendeur.
Par ailleurs, si les parents sont à la traîne contrairement à l’année dernière, la raison est évidente la conjoncture économique ne joue pas à leur avantage. Cependant certains préfèrent acheter en compte goûte depuis le mois de juillet. « J’ai déjà commencé à acheter les fournitures de certains enfants d’ici la fin du mois je vais compléter. J’aurais souhaité le faire avant pour éviter le stress mais mes moyens ne me le permettent pas » explique Anass, parent de quatre enfants.
Si certains parents se retrouvent confrontés à des problèmes financiers, d’autres par contre on prémédité cette situation d’où la prise de certaines dispositions. « Moi je commence toujours les préparatifs durant la rentrée précédente en cours. Généralement je commence par les sacs, ensuite les livres, les cahiers et j’achève avec les pensions.», confie Edwige, parent d’élève. Elle ajoute d’ailleurs qu’elle a toujours privilégié cette méthode car cela l’éloigne du stress de la veille des rentrées.
Dans les établissements, les inscriptions ont déjà commencé. Les parents sont dirigés au secrétariat où, toutes les modalités sont données pour le payement de la scolarité, les tenues et autres. Il donne également la possibilité aux parents de payer la scolarité en différentes tranches. Dans d’autres établissements à caractère privé d’enseignement missionnaire, il est possible de verser une certaine somme en contrepartie de tout le nécessaire à l’instar des fournitures, livres et tenues de classes et de sports. Une situation qui ne fait pas l’unanimité chez tous les parents qui voient en cela une certaine pression et une cherté des produits.
Outre les librairies, les points de vente dans les marchés, on observe également les vendeurs de sacs ambulants. Ceux-ci, bien que les préparatifs soient à la traîne, réussissent à faire des chiffres. « Certains jours je peux vendre 10 sacs et d’autres 2 sacs. Mes bénéfices quant à eux sont compris entre 500 FCFA et 2000 FCFA », déclare Jirès vendeur.
Malgré que les parents se comptent au bout des doigts pour le moment, les préparatifs de la prochaine rentrée scolaire qui aura lieu le 9 septembre 2024 sur le triangle national sont déjà visibles sur le marché.
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
La qualité de notre travail est reconnu par les médias séculiers. Dernièrement, le président du Journal Chrétien a accordé une longue interview à Sud Ouest, le deuxième quotidien régional français avec une diffusion totale de 219 000 exemplaires.
ENGAGEZ VOUS !
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect.Lorsque les pasteurs et les églises évangéliques sont attaqués, le critère de la solidarité chrétienne doit jouer. Comment nous dire membres du Corps du Christ si nous restons indifférents à la persécution de certains d’entre nous, souvent réduits au silence et incapables de faire valoir leurs droits ou, tout simplement, de se faire respecter comme chrétiens ou communautés évangéliques ?
En s'appuyant sur notre plateforme de médias, l’action sur l’opinion publique est évidemment essentielle. Faire savoir est la condition de toute action, car rien n’est pire que le silence. D’où l’importance de l’action en direction des médias, des institutions et des populations.
Evidemment, ici comme ailleurs, la réticence de la part des chrétiens à agir comme des groupes de pression constitue une difficulté majeure. Mais, là encore, ne faudrait-il pas s’interroger sur notre dispersion et nos réticences à agir comme lobby, quand il s’agit de défenses des libertés et droits humains fondamentaux ?