Wall Street vue stable, l’Europe replonge dans le rouge
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par Mara Vilcu et Diana Mandia
(Reuters) – Wall Street est attendue en hausse mardi, tandis que les Bourses européennes sont en baisse à mi-séance, à l’exception de Francfort, la reprise des marchés dans les premiers échanges n’ayant pas duré après une chute brutale la veille liée aux incertitudes économiques aux Etats-Unis.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture stable pour le Dow Jones (+0,02%), le Standard & Poor’s-500 (+0,05%) et pour le Nasdaq (+0,1%).
À Paris, le CAC 40 perd 0,19% à 8.031,97 points vers 12h42 GMT. A Francfort, le Dax avance de 0,23%, soutenu par les espoirs de réformes en Allemagne, et à Londres, le FTSE 100 cède 0,47%.
L’indice EuroStoxx 50 recule de 0,10%, le FTSEurofirst 300 de 0,63% et le Stoxx 600 de 0,57%.
Les marchés d’actions européens se sont retournés à la baisse à mi-séance après une ouverture dans le vert, les compagnies aériennes souffrant notamment des perspectives sombres de leurs homologues américaines, alors que les craintes sur l’impact des droits de douane persistent parmi les investisseurs.
Francfort est la seule dans le vert parmi les principales Bourses du continent, aidée par les espoirs d’un accord avec les Verts allemands sur la réforme du frein à l’endettement, afin de renforcer les dépenses militaires de Berlin et de raviver une économie qui s’est contractée au cours des deux dernières années.
Franziska Brantner, co-présidente des Verts, a déclaré dans un entretien accordé à Bloomberg que son parti était prêt à négocier pour parvenir à un accord sur l’augmentation des emprunts de l’État, afin de stimuler les dépenses de défense et de relancer la croissance.
« Les marchés apprécient beaucoup cette nouvelle, qui vient contrebalancer les gros titres d’hier », a déclaré Nick Rees, responsable de la recherche macroéconomique chez Monex Europe.
Les mesures politiques imprévisibles du président américain Donald Trump continuent toutefois d’alimenter une forte volatilité sur les marchés mondiaux, en particulier ses décisions de politique commercial à l’encontre de ses principaux partenaires, tels que le Canada, le Mexique et la Chine.
Dans ce contexte, les investisseurs scruteront avec attention à 14h00 GMT le rapport Jolts sur les offres d’emplois aux Etats-Unis.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Les compagnies aériennes américaines sont attendues en forte baisse mardi à l’ouverture de la Bourse de New York, après que plusieurs groupes du secteur ont émis des avertissements sur résultats, en raison notamment l’incertitude économique à laquelle ils sont confrontés aux États-Unis.
VALEURS EN EUROPE Les actions du secteur des voyages et des loisirs sont à la traîne (-2,3%) après les perspectives décevantes de la compagnie aérienne américaine Delta.
IAG, Lufthansa et Air France KLM sont en baisse d’entre 3,3% et 5,7% mardi.
Volkswagen avance de 1,3%, le constructeur automobile allemand ayant annoncé mardi prévoir une marge opérationnelle comprise entre 5,5% et 6,5% en 2025, après avoir atteint 5,9% en 2024.
TAUX
Les rendements des obligations de référence de la zone euro progressent légèrement mardi, alors que les investisseurs évaluent l’ampleur et le calendrier d’une augmentation massive des dépenses de défense prévue en Allemagne.
Le rendement du Bund allemand à dix ans avance de 4,7 points de base à 2,8720%. Le deux ans est stable à 2,2100%.
Aux Etats-Unis, les rendements du Trésor américain se stabilisent mardi, les signes d’appétit pour le risque étant revenus après la chute brutale de Wall Street.
Le rendement des Treasuries à dix ans prend 1,1 point de base à 4,2244%.
CHANGES
L’euro progresse mardi, soutenu par l’espoir d’un accord sur les dépenses de défense en Allemagne d’ici la fin de la semaine, tandis que le dollar évolue à son plus bas niveau depuis octobre en raison des craintes de récession aux États-Unis.
Le dollar perd 0,57% face à un panier de devises de référence.
L’euro gagne 0,73% à 1,0911 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole progressent mardi, bien que les gains aient été limités par les préoccupations concernant une éventuelle récession aux États-Unis et l’impact des droits de douane sur la croissance économique mondiale.
Le Brent avance de 1,33% à 70,20 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,32% à 66,90 dollars.
(Rédigé par Diana Mandiá et Mara Vîlcu, édité par Augustin Turpin)
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