Wall Street en hausse alors qu’Oracle alimente l’enthousiasme pour l’IA
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par Noel Randewich et Sukriti Gupta
(Reuters) – La Bourse de New York a fini en hausse jeudi alors que les prévisions solides communiquées par Oracle ont nourri l’enthousiasme autour de l’intelligence artificielle (IA), reléguant au second plan les préoccupations à propos des tensions au Proche-Orient et compensant le repli de Boeing.
L’indice Dow Jones a gagné 0,24% à 42.967,62 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 0,38% à 6.045,26 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,24% à 19.662,49 points.
Oracle a bondi de 13,3%, s’établissant à un niveau record, après avoir relevé sa prévision de chiffre d’affaires annuel en citant la forte demande pour ses services liés à l’IA.
D’autres valeurs technologiques, comme Microsoft et Nvidia, ont progressé de plus de 1%.
C’est une « autre pièce dans la mosaïque des dépenses en capital pour l’IA, avec le besoin continu de capacités supplémentaires pour alimenter la révolution de l’IA », a commenté Art Hogan, stratégiste en chef de B. Riley Wealth, à propos d’Oracle.
« Quand le vent souffle dans cette direction, il est évident que des acteurs clés tels que Microsoft et Nvidia en profitent également », a-t-il ajouté.
Boeing a cédé près de 5% après qu’un appareil 787-8 Dreamliner opéré par Air India s’est écrasé quelques minutes après son décollage d’Ahmedabad, dans l’ouest de l’Inde, tuant plus de 240 personnes selon le dernier bilan des autorités.
Par ailleurs, comme la veille, les signes de tensions exacerbées au Proche-Orient ont pesé sur les marchés.
Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi que des membres du personnel américain quittaient la région car elle pourrait devenir un « endroit dangereux », sur fond de préoccupations qu’un potentiel échec des négociations entre Washington et Téhéran sur le nucléaire iranien donne lieu à un conflit.
Alors qu’un nouveau cycle de discussions entre hauts représentants américains et iraniens est prévu dimanche, Téhéran a prévenu qu’il frapperait des bases américaines au Proche-Orient si les Etats-Unis venaient à bombarder l’Iran, comme l’a menacé Donald Trump à plusieurs reprises en cas d’impasse dans les pourparlers.
Sur le plan économique, des données sur les prix à la production aux Etats-Unis et sur le chômage dans le pays, publiées dans la journée, signalent un possible ralentissement du marché du travail.
Cela a contribué à réduire les craintes des investisseurs à propos des pressions inflationnistes découlant des droits de douane, tout en renforçant la perspective de voir la Réserve fédérale (Fed) abaisser ses taux d’intérêt.
D’après FedWatch de CME, les traders misent à 60% sur une baisse des taux de 25 points de base d’ici septembre. Il est attendu que les responsables de la banque centrale américaine ne modifient pas leur politique monétaire lors de la réunion prévue la semaine prochaine.
Les investisseurs s’attendent à ce que les Etats-Unis scellent des accords commerciaux bilatéraux réduisant les vastes taxes douanières dites « réciproques » annoncées par Donald Trump début avril, avec pour effet de faire alors plonger les marchés financiers.
Depuis, dans le sillage des sursis accordés par le président américain pour la tenue de multiples négociations, le S&P-500 s’est relevé de son creux et rapproché de ses niveaux record de février dernier.
Goldman Sachs a revu à la baisse la probabilité d’une récession de l’économie américaine, à 30% contre 35%, citant une incertitude moindre concernant la politique commerciale de l’administration Trump.
Parmi les onze secteurs majeurs du S&P-500, huit ont fini la séance du jour dans le vert, avec en tête les services publics et les technologies de l’information, qui ont pris respectivement 1,26% et 1,01%.
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(Rédigé par Jean Terzian)
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