Wall Street attendue stable avant la Fed, l’Europe sans direction claire
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue stable mercredi à l’ouverture tandis que les Bourses européennes évoluent dans de faibles variations à mi-séance dans l’attente des décisions dans la soirée de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque d’Angleterre (BoE) jeudi. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,06% pour le Dow Jones, en baisse de 0,02% pour le Standard & Poor’s 500 et en repli de 0,14% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 avance de 0,38% à 7.139,75 points vers 12h10 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,56% et à Londres, le FTSE grignote 0,04%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 0,3%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,48% et le Stoxx 600 de 0,34%.
Les marchés d’actions en Europe, volatils, peinent à trouver une direction claire après deux séances consécutives de hausse résultant d’une accalmie des tensions autour du secteur bancaire à la suite du sauvetage de Credit Suisse et des propos rassurants des autorités, notamment Janet Yellen, sur la solidité du système financier.
Les investisseurs attendent désormais le communiqué de politique monétaire de la Fed, qui sera publié à 18h00 GMT et surtout les déclarations de son président, Jerome Powell, prévues une demi-heure plus tard, sur l’inflation et la trajectoire des taux d’intérêt.
Si une hausse des taux de la Fed de 25 points de base dans l’immédiat ne fait pratiquement plus de doute au regard du baromètre Fedwatch de CME Group, le pic du coût du crédit suscite encore des interrogations.
« Les marchés sont tout à fait conscients que la Fed est coincée entre le marteau et l’enclume, les responsables étant confrontés à un dilemme apparent entre la stabilité financière ou la stabilité des prix », a déclaré Han Tan, analyste marchés chez Exinity Group.
« Si les ‘dot plot’ (diagramme en points qui représente les estimations concernant l’évolution des taux d’intérêt, ndlr) indiquent un taux terminal supérieur aux 5,1% prévus par les responsables du FOMC (comité de politique monétaire de la Fed) en décembre, cela pourrait déclencher une nouvelle vague d’aversion au risque sur le marché boursier », prévient-il.
En Grande-Bretagne, où une pause dans la remontée des taux de la Banque d’Angleterre (BoE) était envisagée, la réaccélération surprise de l’inflation à 10,4% sur un an en février a ravivé les incertitudes sur les décisions à long terme prévues jeudi par la banque centrale. Les marchés monétaires tablent désormais avec une probabilité à 100% sur un relèvement d’au moins un quart de point des taux de la BoE ce mois-ci.
La Banque centrale européenne (BCE), qui a décidé ce mois de relever ses taux de 50 points de base, malgré les turbulences dans le secteur bancaire, est également surveillée par les investisseurs. Sa présidente, Christine Lagarde, a déclaré mercredi que l’institution pourrait se montrer plus agressive si les banques deviennent plus réticentes à prendre des risques et commencent à imposer des taux plus élevés pour des emprunts. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Nike recule de 1,6% en avant-Bourse après l’annonce par l’équipementier sportif mardi soir de marges sous pression en raison d’importantes promotions destinées à réduire ses stocks.
First Republic Bank recule de 3,7% après une progression initiale, sur fond de craintes persistantes concernant la santé financière de la banque.
VALEURS EN EUROPE
Parmi les grands compartiments de la cote européenne, l’immobilier (-3,02%), sensible aux variations sur les taux d’intérêt, accuse la plus forte baisse sectorielle, tombant à un creux de cinq mois. L’indice des banques, qui a pris 5% sur les deux dernières séances, progresse encore (+1,79%), en tête du Stoxx 600.
Côté baisse, les ressources de base (-0,43%) et l’énergie (-0,09%) sont délaissés sur fond de craintes pour le demande et de hausse des stocks de brut aux Etats-Unis.
Dans les valeurs individuelles, Ubisoft gagne 2,08% à la faveur du relèvement de la recommandation de HSBC à « acheter », tandis que Marks and Spencer Group grimpe de 4,55%, Citi étant également passé à l' »achat » sur le distributeur britannique.
CHANGES
Le dollar reste proche de son plus bas niveau depuis cinq semaines (-0,12%) face à un panier de devises de référence avant les décisions de la Fed.
L’euro en profite pour remonter à 1,0797 dollar (+0,28%)
La livre sterling, portée par les chiffres de l’inflation au Royaume-Uni, avance de 0,49% à 1,2274 dollar.
TAUX
Les rendements des bons du Trésor américain à dix ans et deux ans continuent de progresser, respectivement à 3,62% (+1,5 point de base) et 4,23% (+5,4 points) avec le reflux des craintes sur les banques.
En Europe, les rendements du Bund allemand à dix ans et à deux ans progressent respectivement de 8,6 points de base à 2,36% et 13,8 points à 2,71% après les déclarations de Christine Lagarde et Philip Lane.
PÉTROLE
Les cours pétroliers reculent en raison de signes d’une baisse de la demande et dans l’attente de la Fed: le Brent cède 0,5%, à 74,94 dollars le baril, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule également de 0,57%, à 69,27 dollars.
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(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)
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