Wall Street attendue stable, baisse en Europe avant les annonces de la Fed
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue sans grand changement alors que les Bourses européennes reculent à mi-séance mercredi et que le dollar cède du terrain, à quelques heures de l’annonce des décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, un rendez-vous clé pour l’ensemble des marchés alors que plusieurs indicateurs font espérer un ralentissement de l’inflation.
Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture pratiquement inchangée pour le Dow Jones comme pour le Standard & Poor’s 500 et le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 perd 0,38% à 6.719,44 points vers 12h05 GMT. À Londres, le FTSE 100 cède 0,23% et à Francfort, le Dax recule de 0,52%.
L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,37%, le FTSEurofirst 300 de 0,4% et le Stoxx 600 de 0,46%.
Les grands indices américains ont fini dans le vert mardi mais sous leurs plus hauts de séance après l’annonce d’une décélération des prix à la consommation aux Etats-Unis, la hausse de l’indice CPI étant revenue à 7,1% en novembre.
Pour la plupart des investisseurs, ce chiffre ne remet pas en cause le scénario d’une hausse de taux de 50 points de base ce mercredi mais il incite certains à parier sur une pause dans le resserrement monétaire dès le mois de mars, et donc sur un taux « terminal » plus bas qu’anticipé jusqu’à présent.
Par ailleurs, les chiffres de l’inflation au Royaume-Uni publiés en début de journée montrent un ralentissement plus marqué qu’attendu, la hausse des prix britanniques ressortant à 10,7% sur un alors que le consensus la donnait à 10,9%.
Reste que des interrogations subsistent sur les prévisions des membres du comité FOMC, le comité de politique monétaire de la Fed, et sur le ton que le président de l’institution, Jerome Powell, choisira de donner à sa conférence de presse.
La prudence des investisseurs s’explique aussi par les craintes récurrentes d’un ralentissement plus marqué qu’attendu de la croissance mondiale en 2023. La directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a ainsi déclaré à l’Agence France Presse que le FMI allait « très probablement » abaisser ses prévisions pour la Chine.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
VALEURS EN EUROPE
En Europe, parmi les plus fortes baisses sectorielles à mi-séance figurent le compartiment des matières premières, dont l’indice Stoxx cède 1,99%, et celui du transport et des loisirs (-1,36%).
Ce dernier est pénalisé par la chute de 6,94% du tour-opérateur TUI, qui a annoncé son intention de procéder à une augmentation de capital pour rembourser les aides publiques reçues pendant la crise du COVID-19.
En hausse, Inditex, la maison mère de Zara, prend 2,18% après ses résultats.
TAUX
le rendement des bons du Trésor américain à deux ans, le plus sensible à l’évolution des anticipations sur la politique de la Fed, amplifie le recul entamé mardi après les chiffres des prix à la consommation: il cède plus de quatre points de base à 4,1865%, au plus bas depuis le 6 octobre.
Le dix ans est pratiquement inchangé à 3,501%.
Sur le marché européen, les rendements de référence sont en nette hausse, conséquence de prises de bénéfice après le rally obligataire des dernières semaines: le dix ans allemand, à 1,984%, reprend huit points de base et efface sa baisse de mardi.
CHANGES
Le dollar reste orienté à la baisse face aux autres grandes devises (-0,11%), une majorité de cambistes continuant de miser sur une modération du discours et de la stratégie de la Fed.
L’euro remonte ainsi à 1,0644 dollar (+0,13%). Il avait atteint mardi en séance 1,0673, son plus haut niveau depuis juin.
La livre sterling, elle, n’a que brièvement cédé du terrain après les chiffres de l’inflation britannique et elle est désormais repartie à la hausse face au billet vert (+0,16%).
PÉTROLE
En baisse en début de séance, le marché pétrolier s’est retourné à la hausse à la faveur de la baisse du dollar, les traders ayant digéré les chiffres de l’American Petroleum Institute (API) montrant une augmentation inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le Brent, tombé en matinée à 80,11 dollars le baril, gagne désormais 0,97% à 81,46 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,03% à 76,17 dollars après un plus bas à 74,90.
(Rédigé par Marc Angrand, édité par Kate Entringer)