Volkswagen rompt un pacte de sécurité de l’emploi vieux de plusieurs décennies dit un syndicat
FRANCFORT, Allemagne (Reuters) – Volkswagen a annoncé mardi à IG Metall, l’une des organisations phare du monde syndical allemand, qu’il supprimait une série de conventions collectives incluant une garantie d’emploi jusqu’en 2029 dans six usines allemandes, d’après le syndicat.
Le premier constructeur automobile européen annule les garanties d’emploi vieilles de plusieurs décennies dans le cadre de sa quête de réduction de ses coûts, laquelle a mené à une confrontation avec les travailleurs, alors que Volkswagen lutte pour concurrencer ses rivaux asiatiques, moins chers.
« Ces annulations nous sont parvenues il y a quelques secondes », a déclaré IG Metall dans un communiqué envoyé par courrier électronique.
Plus que jamais, le Journal Chrétien a besoin de vos dons pour agir !
Cette annonce intervient après que Volkswagen a dit envisager de fermer des usines sur le sol allemand pour la première fois en 87 ans d’histoire, ce qui a provoqué une onde de choc dans le secteur automobile mondial et suscité la vive inquiétude du gouvernement allemand.
La présidente du comité d’entreprise du groupe, instance de représentation des salariés, a promis une résistance farouche contre les licenciements et les fermetures d’usines et a accusé la direction d’être responsable, par ses choix de gestion, des maux de Volkswagen.
IG Metall avait précédemment déclaré qu’il pourrait envisager de passer à la semaine de quatre jours afin d’éviter les fermetures.
Les négociations doivent débuter à la mi-octobre ou à la fin octobre, avec des grèves possibles à partir de fin novembre.
Les difficultés de Volkswagen surviennent dans un contexte d’incertitude économique, avec une croissance faible, des prix de l’énergie plus élevés et des doutes sur les liens commerciaux établis avec le lucratif marché chinois, qui mettent à l’épreuve le modèle allemand de relations industrielles consensuelles.
(Reportage Victoria Waldersee, rédigé par par Matthias Williams ; Version française Florence Loève, édité par Kate Entringer)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.