Thyssenkrupp va supprimer 11.000 emplois dans sa division acier
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.BERLIN (Reuters) – Thyssenkrupp Steel Europe (TKSE), division acier de Thyssenkrupp, prévoit de supprimer 11.000 postes, soit environ 40% de ses employés, a déclaré lundi l’entreprise, la dernière restructuration majeure en date annoncée par un géant industriel allemand.
Thyssenkrupp Steel Europe supprimera 5.000 emplois d’ici 2030 et 6.000 emplois supplémentaires avec la vente d’activités commerciales ou le transfert à des prestataires de services externes.
« Des mesures urgentes sont nécessaires pour améliorer la productivité et l’efficacité opérationnelle de Thyssenkrupp Steel et pour atteindre un niveau de coûts compétitif », a déclaré l’entreprise dans un communiqué.
La nouvelle stratégie de la division prévoit également la réduction de la capacité de production de 11,5 millions de tonnes à un objectif d’expédition futur de 8,7 à 9 millions de tonnes, « un ajustement aux attentes futures du marché », a déclaré TKSE.
Le site de transformation de Kreuztal-Eichen va également être fermé, est-il indiqué dans le communiqué.
La vente de son usine de Duisbourg, Huettenwerke Krupp Mannesmann, est également un élément clé de la réduction de capacité prévue par l’entreprise, envisageant la fermeture du site si une vente n’est pas possible.
« Quiconque souhaite supprimer plus de 11.000 emplois et fermer un site doit s’attendre à une résistance farouche de la part d’IG Metall », a déclaré Knut Giesler, responsable du syndicat IG Metall dans le Land allemand de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à l’ouest du pays.
D’autres grandes entreprises allemandes envisagent également de fermer des usines. La semaine dernière, les salariés et la direction du constructeur automobile Volkswagen ont tenu une troisième série de pourparlers sur les réductions de salaires et d’éventuelles fermetures d’usines en Allemagne.
La semaine dernière, Thyssenkrupp réduisait la valeur de sa division acier d’un milliard d’euros en raison de la détérioration des perspectives du secteur.
TKSE est désormais évaluée à 2,4 milliards d’euros dans les comptes du groupe, soit moins de la moitié de ce qu’elle valait il y a deux ans, alors que les perspectives de l’Allemagne, première économie d’Europe, continuent de s’assombrir.
(Reportage Tom Kaeckenhoff, rédigé par Friederike Heine, version française Etienne Breban, édité par Augustin Turpin)