Thales revoit à la hausse son objectif de croissance pour 2023
Thales a revu à la hausse vendredi l’objectif annuel de croissance organique de son chiffre d’affaires, après avoir enregistré une croissance supérieure à ses prévisions au premier semestre, grâce au rebond de ses activités d’aéronautique civile et à la progression de sa division de sécurité.
Le groupe français a fait état d’un chiffre d’affaires sur la période janvier-juin de 8,7 milliards d’euros, en hausse de 7,7% à périmètre et taux de change constants.
Les prises de commandes au premier semestre se sont élevées à 8,6 milliards d’euros, soit une baisse de 23% qui s’explique par le contrat majeur pour la livraison d’avions Rafale aux Emirats Arabes Unis signé l’an dernier à la même période.
Thales a indiqué que les prises de commandes, hors Rafale, restaient à des niveaux records, en raison notamment d’une demande solide pour ses radars de défense au sol.
L’équipementier pour l’aérospatiale, la défense et la sécurité a également fait état d’un profit avant intérêts et impôts (Ebit) en hausse de 13,1% en variation organique, à 993 millions d’euros, avec une marge d’Ebit de 11,4% contre +10,8% sur la même période l’an dernier.
Il s’attend désormais pour l’année 2023 à une croissance organique de son chiffre d’affaires comprise entre 5% et 7%, ce qui correspond à un chiffre d’affaires dans la fourchette 17,9-18,2 milliards d’euros.
LES CONCLUSIONS DE LA CMA ATTENDUES
Le PDG de Thales, Patrice Caine, a déclaré que le groupe s’attendait à ce que l’autorité britannique de la concurrence (CMA) rende ses conclusions dans les prochaines semaines sur la finalisation du projet d’acquisition par Hitachi Rail de son activité de signalisation ferroviaire.
La Competition and Markets Authority devrait conclure son enquête le mois prochain.
« On avance dessus, on passe les étapes une à une », a dit Patrice Caine à des journalistes. « La (CMA) c’est le prochain jalon. Une fois qu’on aura ça, en sachant que c’est assez clair du côté (de la) Commission européenne, je crois qu’on y verra clair sur l’horizon temporel définitif. »
Thales s’attend également à ce que les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et la faiblesse de l’euro face au dollar pèsent au second semestre.
Le directeur financier Pascal Bouchiat a indiqué que, si l’approvisionnement en semi-conducteurs s’est amélioré, celui en circuits imprimés, et surtout en matériel mécanique, restait « très difficile ».
« Il y a des éléments qui s’améliorent et il y en a d’autres qui restent effectivement encore vraiment sous tension », a-t-il expliqué.
(Reportage Tim Hepher; version française Camille Raynaud, édité par Jean Terzian)