Stellantis « s’adaptera » aux politiques de Donald Trump
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.RENNES (Ille-et-Vilaine) (Reuters) – Stellantis s’adaptera aux décisions futures de Donald Trump, a déclaré lundi Carlos Tavares, soulignant qu’outre l’hostilité marquée du président-élu américain à la voiture électrique, il existait d’autres « sensibilités » sur les questions environnementales aux Etats-Unis.
Le directeur général de Stellantis s’exprimait en marge d’une visite sur le site du groupe automobile à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Interrogé sur la politique à venir de Donald Trump, qui entrera en fonctions le 20 janvier prochain, Carlos Tavares a dit lors d’un point de presse que le groupe s’adapterait aux orientations de la future administration américaine.
Donald Trump ne fait pas mystère de ses fortes réserves sur la voiture électrique, qualifiée volontiers d' »arnaque », et pourrait revenir sur les aides à l’achat ou renforcer les taxes sur les importations de VE dans le cadre d’une politique protectionniste.
Quant aux contentieux commerciaux entre la Chine et l’Union européenne, Carlos Tavares a souligné que le dialogue n’était pas clos.
La Chine a ouvert une enquête sur les pratiques commerciales – jugées déloyales – de l’UE à la suite de l’imposition, début juillet, de droits de douane supplémentaires jusqu’à 38% sur les importations de voitures électriques chinoises.
Les Vingt-Sept estiment que la Chine fausse le marché en vendant à bas prix ses VE qui bénéficient de subventions d’Etat.
Le site breton de Stellantis, constructeur automobile né en 2021 de la fusion entre PSA et FCA, prépare la production du nouveau Citroën C5 Aircross.
Ce SUV familial, dévoilé le mois dernier au Mondial de l’automobile de Paris, sera disponible au second semestre 2025 en motorisations thermique, hybride et électrique.
Le site de Rennes emploie 1.800 salariés.
Carlos Tavares, qui prendra sa retraite au terme de son mandat début 2026, a précisé aux journalistes que le processus de désignation de son successeur commencerait à la fin de l’année et durerait toute l’année 2025.
(Reportage Gilles Guillaume, édité par Sophie Louet)