Société générale: Oudéa penche pour une succession en interne selon la CGT
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Julien Ponthus
LONDRES (Reuters) – Frédéric Oudéa, le directeur général de la Société générale désormais sur le départ, est favorable à la recherche en interne de son successeur, a déclaré un dirigeant syndical de la banque après un entretien avec lui.
Arrivé en 2008 à la tête de la troisième banque cotée française, Frédéric Oudéa a pris par surprise les actionnaires comme les salariés du groupe en annonçant mardi, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle, qu’il quitterait ses fonctions dans un an.
Philippe Fournil, délégué CGT du groupe, qui a rencontré Frédéric Oudéa mercredi, rapporte dans un billet publié jeudi sur le site internet du syndicat, que le nom du prochain directeur général pourrait être « identifié et annoncé d’ici six mois », ce qui ouvrirait une période de transition de six mois également.
« Tout en soulignant que ce choix reviendrait au Conseil d’administration, Frédéric Oudéa a insisté sur la qualité de l’équipe dirigeante en place et sa connaissance intime de l’entreprise », ajoute-t-il. « Il penche donc pour un choix en interne même si le processus ne fermera aucune option. »
Le nouveau directeur général devrait être issu d’une génération âgée de 45 à 50 ans, poursuit-il dans ce compte rendu de sa rencontre.
Une porte-parole de la Société générale a refusé de commenter ces informations.
Azzurra Guelfi, analyste de Citi, estime dans une note qu’il est « clairement trop tôt pour avoir une idée des candidats potentiels pour le poste » mais ajoute que le marché devrait logiquement envisager la possibilité de candidatures internes comme externes.
La spéculation sur le nom du futur patron de « SocGen » ne fait donc que commencer mais plusieurs noms sont déjà régulièrement cités, dont celui de Sébastien Proto, directeur général adjoint du groupe en charge des réseaux et ancien associé-gérant de Rothschild & Co.
Parmi les autres candidats possibles, rapportent de leur côté Les Echos, figurent Gaëlle Olivier, directrice générale adjointe en charge des opérations, et Slawomir Krupa, DG adjoint chargé des activités de banque de grande clientèle et des solutions investisseurs.
En dehors du groupe, le nom de Jean-Pierre Mustier, qui a dirigé la division de banque d’entreprise et d’investissement (CIB) de la Société générale de 2003 jusqu’au scandale « Kerviel » en 2008, avant de diriger le groupe italien UniCredit, est par ailleurs cité.
(Reportage Julien Ponthus, version française Marc Angrand, édité par Matthieu Protard)