Seven & i: Couche-Tard pourrait améliorer son offre mais demande plus de coopération
par Anton Bridge et Abigail Summerville
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FAITES UN DON POUR SOUTENIR NOTRE CHAÎNETOKYO/NEW YORK (Reuters) – Alimentation Couche-Tard pourrait améliorer son offre de 47 milliards de dollars (43,23 milliards d’euros) sur Seven & i si le groupe japonais se montrait plus coopératif et partageait ses informations financières de façon plus détaillée, a déclaré jeudi le fondateur du détaillant canadien.
Cette décision marque un changement dans la stratégie du groupe canadien, qui estime que le propriétaire des magasins de proximité 7-Eleven est peu coopératif.
Le fondateur et président de Couche-Tard, Alain Bouchard, a déclaré lors d’une conférence de presse à Tokyo que l’entreprise n’avait jusqu’à présent « pratiquement aucun accès à l’information ».
« Nous pourrions être en mesure d’améliorer notre proposition en faisant preuve de diligence raisonnable, à mesure que nous comprenons mieux les possibilités qui s’offrent à nous », a-t-il ajouté. « Malheureusement, nous n’avons eu accès à rien », s’est-il désolé.
Selon une source familière du dossier, Seven & i n’envisagera pas de partager des renseignements confidentiels avec son concurrent tant que Couche-Tard n’aura pas présenté un plan de désinvestissement plus détaillé pour répondre aux préoccupations de l’autorité américaine de la concurrence, identifié les magasins précis, un échéancier et un acheteur crédible.
« Couche-Tard n’a pas parlé de solutions spécifiques qui répondraient à nos préoccupations concernant les questions antitrust américaines que nous avons soulevées », a déclaré Seven & i jeudi, après la conférence de presse d’Alain Bouchard.
L’entreprise canadienne a offert de payer 18,19 dollars par action de Seven & i, soit une prime d’environ 22% par rapport au prix de l’action de l’entreprise japonaise, qui était de 2,207 yens (13,71 euros) à la fermeture de la Bourse de Tokyo jeudi.
Couche-Tard a présenté en janvier une offre libellée en yens qui était en grande partie la même que son offre antérieure en dollars, a déclaré jeudi son directeur général, Alex Miller.
Alain Bouchard a par ailleurs exclu la possibilité d’une prise de contrôle hostile.
L’opinion japonaise craint de voir la qualité des marchandises, notamment les produits frais, vendues dans les 7-Eleven se détériorer si la chaîne de magasins était rachetée par une entreprise étrangère.
Si l’opération aboutissait, il s’agirait du plus important rachat d’entreprise par une société étrangère dans l’histoire du Japon.
(Rédigé par Kane Wu et David Dolan; version française Camille Raynaud et Etienne Breban, édité par Augustin Turpin)
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