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Royaume-Uni: La pression s’accentue sur Liz Truss et Kwasi Kwarteng

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par William Schomberg et Muvija M

LONDRES (Reuters) – Le gouvernement britannique envisage de revoir son projet de baisses d’impôts massives présenté le mois dernier, à l’origine de tensions sur les marchés financiers, rapportent jeudi plusieurs médias britanniques, même si les services du 10, Downing Street, ont de nouveau écarté cette éventualité.

La Première ministre, Liz Truss, a déjà affirmé à plusieurs reprises qu’elle ne modifierait pas davantage le « mini-budget » présenté le mois dernier et sa porte-parole a déclaré jeudi que « cette position n’a pas changé ».

Pour autant, le ministre des Affaires étrangères, James Cleverly, a botté en touche lorsqu’il a été interrogé sur Sky News sur un éventuel revirement du gouvernement sur sa politique économique, se contentant de répondre qu’il était important de soutenir la compétitivité des entreprises.

Le chancelier de l’Echiquier lui-même, Kwasi Kwarteng, ne s’est pas montré plus précis lorsqu’il a été interrogé par la BBC en marge d’une réunion du FMI (Fonds monétaire international) à Washington DC.

« Notre position n’a pas changé, je présenterai notre projet de budget à moyen terme le 31 octobre, comme je l’ai annoncé en début de semaine, et vous aurez alors davantage de détails », a déclaré le ministre des Finances.

Interrogé spécifiquement sur un éventuel changement de cap sur la taxation des entreprises, il s’est contenté de répondre que sa « priorité (…) était de tenir ses promesses sur le mini-budget et de s’assurer du retour de la croissance ».

« Downing Street dément tout changement au mini-budget mais on me dit de plusieurs sources que des discussions sont en cours sur les parties qui pourraient être abandonnées face à l’ampleur des inquiétudes », a cependant déclaré sur Twitter Sam Coates, rédacteur en chef politique de Sky News.

De son côté, le chef du service politique du Sun, Harry Cole, a écrit sur Twitter que Liz Truss envisageait désormais de relever la fiscalité des entreprises l’an prochain, revenant sur une des promesses de sa campagne intégrée dans le « mini-budget » présenté fin septembre.

Ce programme de soutien à l’économie – qui a plongé le Royaume-Uni dans la tourmente financière et a contraint la Banque d’Angleterre (BoE) à intervenir en urgence sur les marchés – intégrait notamment une annulation du relèvement programmé pour 2023 du taux de l’impôt sur les sociétés (IS), de 19% à 25%.

« Aucune décision finale n’a encore été prise, mais effectivement, ça bouge », a écrit Harry Cole.

REMOUS POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES

Pour Paul Goodman, ancien député conservateur, désormais rédacteur en chef de l’influent site ConservativeHome, il n’y a qu’une issue à cette situation: « l’abandon de la plus grande partie de ce mini-budget ».

Faute de précisions sur le financement des baisses d’impôts massives prévues dans ce mini-budget, investisseurs, économistes, opposants et même certains élus du Parti conservateur ont déjà appelé ces dernières à revenir sur ce projet, mais Liz Truss et son gouvernement ont affirmé à plusieurs reprises qu’ils se tiendraient à ce plan.

Au-delà des critiques sur son programme économique, Liz Truss est en butte à une fronde de plus en plus vive au sein de son propre parti – où certains appellent déjà à son départ à peine plus d’un mois après sa nomination – d’autant que les Tories ont plongé dans les sondages.

Mais cette éventualité a été écartée par son ministre des Affaires étrangères.

« Je pense qu’un changement de dirigeant serait une idée désastreuse, pas seulement politiquement mais aussi économiquement, et nous allons évidemment rester concentrés sur la croissance de l’économie », a déclaré James Cleverly.

INTERROGATIONS SUR LA BOE

Sur les marchés, la livre sterling, qui s’est fortement dépréciée depuis que Liz Truss est devenue la favorite dans la course à la succession de Boris Johnson en août, progressait de près de 0,8% face au dollar jeudi vers 14h30 GMT.

Les rendements des emprunts d’Etat britanniques étaient orientés à la baisse au même moment, celui des obligations à 10 ans du Trésor britannique touchant un plus bas depuis une semaine à 4,042%.

La Banque d’Angleterre doit mettre fin vendredi à son programme d’urgence d’achats d’obligations mais de nombreux analystes pensent qu’elle continuera de soutenir l’économie d’une manière ou d’une autre alors que les marchés sont toujours inquiets des allègements fiscaux massifs non financés prévus par le gouvernement.

« Une banque centrale c’est comme un médecin: si le patient est vraiment malade, et même si le patient est fautif, il lui est difficile de s’en laver les mains », a résumé sur la radio BBC Mohamed El Erian, conseiller économique en chef chez Allianz et président du Queens’ College, à Cambridge.

D’autant que la situation économique risque de continuer à se dégrader d’ici à la présentation du projet de budget par le ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, prévue le 31 octobre.

« La confiance des ménages et le climat des affaires diminuent. Donc si nous attendons trois semaines de plus, il y aura encore plus de dégâts, non seulement sur la croissance réelle de l’économie, mais aussi sur la croissance potentielle », a prévenu Mohamed El Erian.

(Reportage William Schomberg,, Elizabeth Piper et Muvija M, rédigé par Kate Holton et Michael Holden ; version française Marc Angrand, Laetitia Volga et Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)

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