Rome dit souhaiter que le réseau Telecom Italia soit contrôlé par l’Etat
ROME (Reuters) – Le nouveau gouvernement italien veut faire passer le réseau de Telecom Italia (TIM) sous le contrôle de l’Etat pour accélérer la transition numérique de l’économie, a déclaré lundi le ministre de l’Industrie, Adolfo Urso.
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« Nous avons besoin que le réseau soit sous contrôle public », a-t-il dit lors d’un colloque à Rome, qualifiant d' »erreur » la privatisation de l’ex-monopole des télécommunications en 1997.
Le gouvernement de droite dirigé par Giorgia Meloni étudie différents scénarios permettant de rapprocher le réseau fixe de Telecom Italia avec celui de son concurrent Open Fiber afin de créer un unique réseau à haut débit couvrant toute la péninsule.
L’un de ces scénarios, le projet « Minerve », prévoirait une offre d’achat sur TIM lancée par le groupe financier public Cassa Depositi e Prestiti (CDP), qui contrôle Open Fiber.
Un autre, défendu par l’administrateur délégué de TIM, Pietro Labriola, passerait par une scission du réseau qui fusionnerait ensuite avec Open Fiber dans le cadre d’un accord avec la CDP.
« La stratégie du gouvernement consiste à disposer d’un réseau contrôlé par l’Etat », et il décidera « d’une seule voix » afin d’aboutir à cet objectif, a assuré Adolfo Urso en marge du colloque.
La semaine dernière, son collègue de l’Economie, Giancarlo Giorgetti, avait mis en garde contre le projet Minerve, estimant qu’il devait faire l’objet de discussions préalables approfondies au sein du gouvernement.
(Reportage Elvira Pollina et Giuseppe Fonte, version française Marc Angrand, édité par Sophie Louet)