Renault : L’usine de Dieppe produira le futur crossover Alpine
Renault a annoncé vendredi que son usine de Dieppe (Seine-Maritime) produira le futur crossover électrique de la marque Alpine, un modèle au coeur de la stratégie de redressement du constructeur.
« Il y avait un doute sur l’avenir de cette usine il y a quelques années et aujourd’hui, grâce au travail qui est mené par les équipes de Renault (…), nous allons pouvoir vraiment assurer l’avenir de cette usine », a déclaré sur France Inter le président de Renault Jean-Dominique Senard.
Le directeur général de Renault, Luca de Meo, a fait de la marque sportive relancée en 2017 un des piliers de sa politique de montée en gamme et de renforcement sur le segment des voitures de taille moyenne, l’un des plus profitables en Europe.
Incarnant désormais l’ensemble du sport automobile du constructeur au losange, la marque ne va pas se cantonner à la berlinette A110 actuelle. Selon deux sources proches de Renault, elle s’agrandira à partir de 2024 avec l’arrivée d’une petite berline, suivie en 2025 du crossover compact – une silhouette à mi-chemin entre une berline et un SUV – promis à Dieppe, puis en 2026 d’une A110 de nouvelle génération, 100% électrique elle aussi, attribuée également à l’usine historique d’Alpine.
La marque relancée par les deux prédécesseurs de Luca de Meo, Carlos Ghosn et Carlos Tavares, a vendu 1.900 voitures en 2018, sa première année pleine, puis un record de 4.800 en 2019, avant de retomber à 1.500 en 2020 et de rebondir de 74% à 2.660 voitures l’an dernier.
Renault et ses alliés, Nissan et Mitsubishi ont présenté jeudi un vaste plan commun qui prévoit 23 milliards d’euros d’investissement dans l’électrification de leurs véhicules sur les cinq prochaines années.
Une de leurs cinq plateformes électriques communes, la CMF-EV, servira de base notamment à la nouvelle Mégane électrique produite à Douai (Nord), au Nissan Ariya et au futur crossover Alpine.
Face à la concurrence féroce de Tesla, Toyota ou Volkswagen, cette architecture polyvalente doit constituer un important moteur de synergies pour l’alliance franco-japonaise en permettant la fabrication de plus de 15 modèles et un volume de 1,5 million de voitures par an à l’échelle mondiale.
(Rédigé par Marc Angrand et Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)
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