Randstad recule en Bourse après un faible T4 et des perspectives prudentes
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(Reuters) – Le spécialiste de l’intérim et du recrutement Randstad a fait état mercredi d’une forte baisse de certains de ses principaux indicateurs financiers, tandis que ses perspectives pour le trimestre en cours on décu les analystes, mettant en évidence les conditions de marché difficiles pour le secteur.
L’action recule de 3,5% à la Bourse d’Amsterdam à 09h15 GMT.
Les turbulences financières et politiques sur des marchés tels que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont conduit les employeurs à limiter les embauches et décourage les salariés de changer d’emploi. Les entreprises de recrutement ont publié des prévisions pessimistes et des avertissements sur leurs bénéfices au cours des dernières semaines.
Si Randstad a publié un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, il a enregistré une perte nette de 149 millions d’euros pour la période en raison d’une dépréciation de « goodwill » (écart d’acquisition) et a annoncé d’autres dépréciations sur prêts et engagements financiers au cours des trois derniers mois de 2024.
Le chiffre d’affaires organique par jour ouvrable du quatrième trimestre 2024 a diminué de 5,5% sur un an et l’évolution des volumes en 2025 indique une dégradation supplémentaire, avec une croissance du chiffre d’affaires organique en janvier en ligne avec les tendances des derniers trois mois de 2024, a dit le groupe dans un communiqué.
La marge brute du premier trimestre 2025 devrait être légèrement plus élevée en séquentiel et les dépenses d’exploitation un peu inférieures à celles du trimestre précédent, a ajouté Randstad.
Les analystes d’ING qualifient ces perspectives de « décevantes ».
« La performance est de faible qualité car elle semble principalement due au taux de change », note le broker.
Degroof Petercam a abaissé la recommandation sur la valeur de « conserver » à « alléger », citant la faiblesse persistante de la dynamique des ventes, un flux de trésorerie disponible décevant et une visibilité limitée sur les bénéfices.
ODDO BHF et J.P. Morgan ont tous deux maintenu leurs recommandations à « neutre », soulignant des résultats trimestriels conformes aux attentes mais avec d’importants éléments exceptionnels, des dépréciations et des perspectives prudentes pour le premier trimestre 2025.
Le groupe a subi une dépréciation du goodwill de 121 millions d’euros liée aux activités Suède et Entreprise Royaume-Uni, tandis qu’un ajustement de la juste valeur et des dépréciations sur prêts et engagements financiers ont coûté au groupe 139 millions d’euros supplémentaires, a-t-il précisé.
Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (Ebita) avant éléments exceptionnels de Randstad s’est élevé à 200 millions d’euros au quatrième trimestre 2024, contre un consensus fourni par le groupe qui tablait sur 194 millions.
Randstad a proposé un dividende de 1,62 euro par action au titre de 2024.
(Rédigé par Michal Aleksandrowicz à Gdansk, avec Johan Bodinier ; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)
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