Prudence en vue à Wall Street, les résultats pèsent en Europe
par Claude Chendjou
Faites un don au Journal Chrétien pour nous permettre de produire plus de vidéos comme celle-ci.
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue sur une note prudente jeudi à l’ouverture, tandis que les Bourses européennes sont orientées à la baisse à mi-séance dans un contexte d’aversion au risque liée aux craintes d’une escalade au Proche-Orient, qui s’ajoutent à des résultats d’entreprises jugés décevants.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,07% pour le Dow Jones et de 0,14% pour le Standard & Poor’s 500, tandis que le Nasdaq pourrait grappiller 0,04%.
À Paris, le CAC 40 fléchit de 0,6% à 6.924,44 points vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax reflue de 0,25% et à Londres, le FTSE abandonne 0,81%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,76% et l’EuroStoxx 50 de la zone euro 0,15%. Le Stoxx 600 cède 0,77%, après avoir perdu jusqu’à 1% en séance, à un plus bas de deux semaines.
Les tensions nées du conflit entre Israël et le Hamas palestinien ne faiblissent pas jeudi malgré un accord sur de l’aide à la bande de Gaza, l’Egypte ayant accepté de rouvrir un point de passage frontalier avec l’enclave palestinienne. La crise humanitaire à Gaza ne cesse cependant d’empirer et de nombreuses manifestations anti-Israël sont en cours dans le monde arabe.
Sur le plan économique, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) doit tenir à la fin du mois sa réunion de politique monétaire, un discours de son président, Jerome Powell, est prévu ce jeudi à 16h00 GMT. D’autres responsables de la Fed, comme Raphael Bostic, Austan Goolsbee et Patrick Harker, doivent également s’exprimer dans la journée.
En attendant, les rendements obligataires américains se tendent encore après une forte hausse la veille liée à la publication de données montrant une augmentation de la construction de maisons aux Etats-Unis. Cela pourrait conforter le scénario de taux d’intérêt élevés pendant une longue durée.
Les indicateurs macroéconomiques aux Etats-Unis comme les inscriptions au chômage, les reventes de logements et l’indice d’activité dans la région de Philadelphie, prévus dans l’après-midi, pourraient ou non accentuer la pression sur les rendements obligataires.
« Un mélange d’inquiétudes liées à l’inflation et à la résistance de l’économie américaine sont clairement la principale raison pour laquelle les marchés ont réévalué les probabilités d’une nouvelle hausse des taux par la Fed dans le courant de cette année », explique Thomas Hempell, responsable d’études chez Generali Investments.
« (Il y a) des incertitudes sur le comportement de la Fed, et cela s’ajoute évidemment aux tensions au Moyen-Orient », a-t-il ajouté.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Tesla recule de 4,7% en avant-Bourse, le constructeur automobile ayant fait état mercredi d’une marge brute sur la période juillet-septembre en baisse en rythme annuel, manquant de peu les attentes de Wall Street.
Netflix bondit de 13,3% en avant-Bourse après la publication de ses résultats trimestriels qui montrent que la plateforme de vidéos à la demande a pulvérisé les attentes en termes de nouveaux abonnés.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, la tendance négative est emmenée par les compartiments de l’automobile (-1,74%) et de l’immobilier(-1,6%), sensible aux variations sur les taux d’intérêt.
Renault recule de 7,06% après la publication de ses résultats marqués par des effets de change défavorables.
Pernod Ricard avance de 4,28%, le groupe anticipant une croissance de ses revenus annuels.
Nokia abandonne 4,17%, la baisse de la demande d’équipements 5G ayant amputé d’un cinquième ses ventes du troisième trimestre.
TAUX/CHANGE
Le rendement des bons du Trésor américain gagne 6,4 points de base, à 4,9748%, tandis que le deux ans prend environ deux points, à 5,242%, à un sommet de 17 ans, avant l’intervention de Jerome Powell.
Les rendements du Bund allemand à dix ans et à deux ans sont stables, à respectivement 2,931% et 3,254% après des gains respectifs mercredi de 3,7 points et un point.
Aux changes, le dollar recule légèrement, de 0,09%, face à un panier de devises de référence, dont l’euro qui gagne 0,18% à 1,0554 dollar.
PÉTROLE
Le marché pétrolier reflue après l’accord entre l’opposition et le gouvernement vénézuélien qui pourrait amener les Etats-Unis à assouplir les sanctions touchant le secteur pétrolier vénézuélien.
Le Brent recule de 1,31% à 90,3 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 1,1% à 87,35 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)