Projets communs France-Mongolie sur l’uranium et le lithium
PARIS (Reuters) – Des contrats permettant notamment d’approfondir la recherche de métaux rares comme l’uranium et le lithium ont été signés jeudi à l’Elysée entre le président français Emmanuel Macron et son homologue de Mongolie, Ukhnaagiin Khürelsükh.
La France participe à hauteur de 400.000 euros à un projet impliquant le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) et le National geological survey mongol afin d’explorer dans le pays asiatique un bassin potentiellement riche en lithium.
Cette matière est indispensable aux batteries électriques dont la France va entamer la production dans le cadre de sa transition vers une industrie plus « verte ».
Le groupe français Orano et des partenaires mongols vont par ailleurs participer à l’exploitation d’un gisement d’uranium au sein de la co-entreprise Badrakh Energy qui pourrait représenter 4% des approvisionnements mondiaux, selon des responsables français.
Cette collaboration sera d’autant plus utile à la France que Paris est en froid avec le Niger depuis le coup d’Etat de cet été dans le pays d’Afrique qui lui fournissait jusqu’ici une partie de l’uranium indispensable au fonctionnement de ses centrales nucléaires.
La France, via Thales Alenia Space, et la Mongolie travaillent également à un projet de satellite visant à permettre d’améliorer la connectivité du pays de 3,3 millions d’habitants situé entre la Chine et la Russie.
La visite d’Etat du président mongol survient quelques mois après le déplacement d’Emmanuel Macron à Oulan-Bator, en mai.
Après un concert de musique traditionnelle mongole à Versailles et un dîner d’Etat à l’Elysée, le président mongol se rendra vendredi à Nantes pour inaugurer une exposition sur Gengis Khan, fondateur de l’Empire mongol des XIIIe et XIVe siècles.
(Reportage Elizabeth Pineau avec Michel Rose, édité par Blandine Hénault)