Paris capitale mondiale de l’intelligence artificielle le temps d’un sommet
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par Jeffrey Dastin
PARIS (Reuters) – Dirigeants politiques et entrepreneurs du monde entier se retrouvent ce lundi à Paris pour un Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) destiné à prendre la mesure de cette révolution appelée à être balisée, à défaut d’être réglementée.
Organisé jusqu’à mardi au Grand Palais et à l’Elysée, ce rendez-vous s’inscrit dans le sillage des réunions de Bletchley Park et Séoul qui ont commencé à prendre la mesure des défis, à la fois technologiques et humains, représentés par l’irruption d’outils comme ChatGPT (lancé par les Etats-Unis en 2022).
L’empressement des pays à freiner l’IA a toutefois ralenti depuis.
Le président américain Donald Trump a annulé les restrictions imposées à l’IA par son prédécesseur Joe Biden, et son administration n’envoie à Paris aucun représentant de l’Institut américain de sécurité.
Donald Trump a en outre lancé le projet « Stargate », auquel participera OpenAI, destiné à développer à l’IA d’ici 2029 avec des investissements à hauteur de 500 milliards de dollars.
Au sommet de Paris, la France doit annoncer pour sa part des investissements dans l’AI à hauteur de 109 milliards d’euros, a déclaré dimanche soir le président Emmanuel Macron.
Fin janvier, le groupe chinois DeepSeek a étonné le monde en présentant une IA générative d’une puissance équivalente à celle de ChatGPT mais moins chère et beaucoup moins gourmande en énergie, mettant au défi ses concurrents d’accélérer le rythme en terme d’innovation.
C’est dans ce contexte que le vice-président américain JD Vance et le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing se retrouvent à Paris pour des discussions lors desquelles il devrait aussi être question des énormes besoins énergétiques engendrés par l’IA, à l’heure de la lutte contre le changement climatique.
Un communiqué non contraignant est en cours d’élaboration.
Alors que l’Europe cherche à tirer son épingle du jeu, la France plaide pour une application de la réglementation européenne suffisamment souple pour ne pas freiner les ambitions de ses champions technologiques nationaux.
« L’IA NE PEUT PAS ÊTRE LE FAR WEST »
« Il s’agit d’installer des règles du jeu. L’IA ne peut pas être le Far West », a dit Emmanuel Macron dans un entretien à la presse quotidienne régionale la semaine dernière.
« Il y a un risque que certains décident de ne pas avoir de règles et c’est dangereux. Mais il y a aussi le risque inverse, si l’Europe se donne trop de règles », a-t-il fait valoir. « Il ne faut pas avoir peur de l’innovation ».
Le sommet de Paris est précédé de journées scientifiques réunissant chercheurs et économistes, d’évènements culturels et de rendez-vous politiques.
Emmanuel Macron a annoncé dimanche sur France 2 un total de 109 milliards d’investissements dans le domaine de l’AI en France « dans les prochaines années », une enveloppe qui inclut un investissement des Émirats arabes unis pouvant atteindre 50 milliards et 20 milliards du canadien Brookfield.
Le président français a dîné dimanche avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, dont le pays est engagé, comme une quarantaine d’autres, dans le Partenariat mondial pour l’IA.
« L’important, c’est comment on met l’intelligence artificielle au service des citoyens, comment la classe moyenne, les petits entrepreneurs peuvent se sentir engagés et plus puissants », a dit Justin Trudeau.
« On veut innover et aller vite, on veut tous être dans la course », a dit Emmanuel Macron au côté du dirigeant canadien, rappelant l’importance d' »y voir clair » dans l’utilisation de cet outil.
Le président français s’entretiendra lundi avec Zhang Guoqing, puis mardi avec JD Vance, selon l’agenda présidentiel.
Côté entreprises, le PDG d’Alphabet, Sundar Pichai, et le directeur général d’OpenAI, Sam Altman, sont annoncés à Paris.
Un dîner est prévu lundi à l’Elysée, à la veille de la session plénière au Grand Palais co-présidée par Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi. Pour les entreprises, un Business Day est organisé mardi à Station F.
Arthur Mensch, directeur général de la start-up française Mistral, a déclaré à Reuters que le sommet aiderait à montrer à montrer au grand public les avantages de l’AI au quotidien.
« Les Français et le monde entier se rendent compte que les acteurs européens comptent et qu’ils apportent une technologie de pointe », a-t-il déclaré.
(Reportage Jeffrey Dastin et Elizabeth Pineau, avec Florence Loève)
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