Oersted et Vestas reculent après que Donald Trump tourne le dos à l’éolien
(Reuters) – Oersted et Vestas reculent fortement en Bourse mardi après que le président Donald Trump a suspendu la location d’éoliennes dans les eaux américaines en attendant un audit environnemental et économique.
À la Bourse de Copenhague, vers 10h20 GMT, Oersted s’effondre de 14,64%, lanterne rouge du Stoxx 600, qui affiche quant à lui une hausse de 0,15%. Au même moment, son compétiteur Vestas recule de 2,13%.
Oersted avait annoncé lundi soir devoir faire face à une charge de dépréciation de 12,1 milliards de couronnes danoises (1,62 milliard d’euros) au quatrième trimestre, citant des retards et la hausse du coût de son projet Sunrise Wind, qui devrait être le plus grand parc éolien offshore des États-Unis une fois qu’il sera complété.
À peine quelques heures plus tard, les perspectives du plus grand constructeur éolien du monde aux États-Unis se sont encore assombries avec l’investiture de Donald Trump.
Parmi les mesures annoncées au premier jour de son mandat, Donald Trump a ordonné la suspension des permis de location d’éoliennes en mer, déclarant sans donner de preuves que celles-ci avaient causé une hausse de décès de baleines sur le côte est des États-Unis et qu’elles représentaient la « forme d’énergie la plus chère qu’on puisse avoir ».
« Je ne veux pas en voir ne serait-ce qu’une construite sous ma présidence », a-t-il déclaré.
Cette marche arrière dans la production d’énergie verte s’est accompagnée d’un plan de grande envergure en vue de maximiser la production américaine de pétrole et de gas ainsi que du retrait du pays des accords de Paris.
« Oersted a maintenant des avoirs aux États-Unis qui sont sans valeur, et c’est parce que si rien ne peut être construit sous Trump, Oersted ne peut ni les vendre ni les utiliser », a déclaré Jacob Pedersen, analyste chez Sydbank.
« Nous voyons une augmentation des risques pour l’industrie de l’éolien offshore aux États-Unis à cause des politiques du président Trump contre le secteur, y compris le risque qu’aucun parc éolien ne puisse être développé dans le pays sur le moyen terme », ont par ailleurs déclaré des analystes de Barclays dans une note.
Le groupe danois n’a pas désiré commenter la suspension ordonnée par Donald Trump.
(Rédigé par Pauline Foret avec Vera Dvorakova et Richard Valdmanis, édité par Augustin Turpin)