L’Europe finit dans le désordre, l’UE propose de nouvelles sanctions contre la Russie
par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mardi et Wall Street évoluait dans le rouge à la mi-séance après une proposition de l’Union européenne d’instaurer de nouvelles sanctions contre la Russie, tandis que le rebond enregistré la veille par les valeurs technologiques a fait long feu.
À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 1,28% à 6.645,51 points. Le Footsie britannique a cependant pris 0,72%. Le Dax allemand a perdu 0,65%.
L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,84%. Le FTSEurofirst 300 a grignoté 0,2% et le Stoxx 600 0,19%.
L’Union européenne a proposé mardi d’instaurer un embargo sur les importations de charbon russe et d’interdire toute transaction avec quatre grandes banques russes, dont VTB Bank, a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Le montant des nouvelles sanctions européennes, qui font suite à des atrocités présumées commises par les forces russes à Boutcha, ville de la banlieue de Kyiv où ont été découverts des corps de personnes abattues à bout portant, est estimé autour de neuf milliards d’euros par an, selon une source.
Les investisseurs redoutent que ces sanctions provoquent une nouvelle flambée des prix des matières premières et accentuent la pression sur les banques centrales pour agir face à l’inflation.
VALEURS EN EUROPE
Parmi les grands secteurs de la cote européenne, les services aux collectivités (+1,85%), la santé (+1,15%), l’énergie (+0,62%) et les ressources de base (+0,35%) ont tiré leur épingle du jeu, tandis qu’à l’opposé les hautes technologies (-0,84%), la finance (-0,68%) et l’industrie (-1,66%) ont été délaissés.
A Paris, les actions des banques et des exploitants des concessions autoroutières ont souffert en réaction à l’intégration par les marchés d’une possible victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de ce mois-ci.
Les banques françaises sont par ailleurs plus exposées à la Russie que leurs homologues européennes. Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole ont perdu respectivement 5,5%, 4,5% et 5,02 contre une baisse de 1,04% pour l’indice bancaire en Europe.
Vinci et Eiffage ont abandonné environ 4% chacun, Marine Le Pen étant favorable à une nationalisation des opérateurs d’autoroutes.
Les groupes français Capgemini et Wordline, qui avaient profité du rebond des valeurs technologiques, ont cédé respectivement de 2,23% et 2,71%, tandis que le néerlandais ASML a reflué de 0,7%.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 0,20%, le Standard & Poor’s 500 de 0,62% et le Nasdaq de 1,74%
L’indice des nouvelles technologies refluait de 1,78% avec Amazon, Apple et Nvidia qui abandonnaient de 1% à 3,7%.
Alors que Réserve fédérale américaine doit publier mercredi le compte rendu de sa réunion de mars, les marchés évaluent à près de 81% la probabilité d’une nouvelle hausse des taux de 50 points de base en mai.
A contre-courant de la tendance, Twitter, qui a clôturé lundi sur un bond de plus de 27% après l’annonce d’une prise de participation de plus de 9% à son capital par Elon Musk, le directeur général de Tesla (-0,5%), prenait encore 3,7%. Elon Musk va également entrer au conseil d’administration du réseau social.
Côté hausse également, l’opérateur de croisière Carnival (+3,2%) se démarquait après l’annonce d’une augmentation à deux chiffres de ses réservations sur la semaine du 28 mars au 3 avril par rapport à son précédent record hebdomadaire, ce qui bénéficie à l’ensemble du secteur du transport et des loisirs.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les résultats définitifs de l’enquête IHS S&P Global montrent que la croissance de l’activité du secteur privé dans la zone euro est restée soutenue le mois dernier avec un indice composite à 54,9 en mars contre 55,5 en février et 54,5 en première estimation. IHS S&P Global souligne cependant que la reprise est menacée par la flambée des coûts de l’énergie et l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
L’enquête mensuelle aux Etats-Unis de l’Institute for Supply Management (ISM) a montré pour sa part que l’activité du secteur des services avait réaccéléré en mars avec un indice à 58,3.
CHANGES
Le dollar avance de 0,39% face à un panier de devises de référence dans la perspective d’une hausse des taux de la Fed et grâce à son statut de valeur refuge.
L’euro, en repli de 0,51% à 1,0914 dollar, est affecté par les nouvelles sanctions européennes contre la Russie.
TAUX
L’écart de rendement entre l’obligation française à dix ans et le Bund de même échéance s’est écarté à un plus haut depuis deux ans, à 55,70 points de base, ce qui induit une augmentation de la prime de risque pour détenir de la dette française plutôt qu’allemande.
Le rendement du Bund à dix ans a fini en hausse de 9,5 points à 0,618%, tandis que son équivalent français a gagné 14,3 points à 1,159%.
Aux Etats-Unis, le dix ans est en hausse de 15 points à 2,561%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont volatils au gré des arbitrages des investisseurs entre les craintes d’un resserrement de l’offre et le déblocage des réserves stratégiques de plusieurs grands pays.
A la clôture des Bourses en Europe, le Brent est quasiment stable à 107,5 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule légèrement de 0,06% à 103,2 dollars.
(Reportage Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)
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