L’Europe finit dans le vert, espoir d’une fin du conflit russo-ukrainien
par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes, hormis Londres, ont terminé en nette hausse jeudi dans un contexte d’appétit pour les actifs risqués sur fond d’espoir d’un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 1,52% à 8.164,11 points. Le Footsie britannique, pénalisé par les valeurs pétrolières et Unilever, a reculé de 0,49%. Le Dax allemand a progressé de 2,09% après avoir inscrit un record à 22.624,57 points.
L’indice EuroStoxx 50 a gagné 1,72% et le FTSEurofirst 300 1,11%. Le Stoxx 600, qui a lui aussi touché un record à 553,7 points, a fini en hausse de 1,06%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,28%, le Standard & Poor’s 500 de 0,53% et le Nasdaq de 0,86%.
Les indices à Wall Street sont tirés par de solides résultats d’entreprises comme ceux de Cisco (+1,42%) et Robinhood (+10,62%), la bonne performance des mégacapitalisations comme Tesla (+4,07%) et Nvidia (+3,05%). Onze des principaux secteurs du S&P 500 sont dans le vert, en particulier celui de la consommation (+0,91%).
Sur le plan géopolitique, Donald Trump a annoncé mercredi être convenu avec Vladimir Poutine d’ouvrir des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine après des discussions distinctes avec ses homologues russe et ukrainien, alimentant un espoir mesuré que cela ferait notamment baisser les coûts de l’énergie en Europe.
Le chef de la Maison blanche a toutefois jeudi laissé perplexes les marchés en annonçant une conférence de presse sur les droits de douane réciproques à 13h00 heure locale (18h00 GMT).
VALEURS EN EUROPE
Michelin s’est adjugé 4,86% après la publication de ses résultats annuels et la confirmation de ses prévisions pour 2026. Le secteur européen de l’automobile a pris 4,40%.
Legrand a bondi de 9,01%, le fabricant français d’équipements électriques ayant annoncé des résultats annuels supérieurs au consensus.
Nestlé a gagné 6,22% après avoir fait état d’une croissance de son chiffre d’affaires annuel légèrement supérieure aux prévisions. Le secteur des boissons et de l’alimentation en Europe a progressé de 3,25%.
Unilever, le propriétaire de la marque Ben & Jerry’s, a plongé de 5,64% après avoir choisi Amsterdam comme place de cotation principale de sa division de crèmes glacées. Cette décision est jugée risquée par certains analystes qui auraient préféré notamment une cotation conjointe aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
Siemens a grimpé de 7,26% après que le groupe d’ingénierie a fait état d’un bénéfice meilleur que prévu pour son premier trimestre fiscal.
Adyen s’est envolé de 13,83%, le groupe néerlandais de paiements ayant fait état d’un bénéfice d’exploitation annuel meilleur que prévu.
Neste a chuté de 10,53% en raison d’une baisse de son bénéfice trimestriel. Le groupe pétrolier finlandais va en outre supprimer environ 600 emplois. L’indice européen de l’énergie a cédé 0,93%.
Embracer a plongé de 11,24%, l’éditeur suédois de jeux vidéo ayant raté le consensus sur le bénéfice trimestriel avec la hausse de ses coûts.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les prix à la production (PPI) aux Etats-Unis sont ressortis supérieurs aux attentes en janvier en rythme mensuel comme annuel, à respectivement +0,4% et +3,5%, montrent les données du département du Travail.
Les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis la semaine dernière, à 213.000 contre 220.000 (révisé) la semaine précédente, selon le département du Travail.
La production industrielle en zone euro a reculé plus que prévu sur un mois en décembre, affichant une baisse de 1,1%, selon les données d’Eurostat.
L’économie britannique a progressé de 0,1% au cours du quatrième trimestre 2024, selon des données officielles.
L’inflation allemande s’est stabilisée en janvier à 2,8% sur un an, conformément aux données préliminaires, selon des données définitives de l’Office fédéral de la statistique.
CHANGES
L’euro, en hausse de 0,46% à 1,0429 dollar, a grimpé jeudi à un sommet d’une semaine face au dollar.
Le dollar américain cède 0,62% face à un panier de devises de référence, tandis que le rouble russe a atteint un plus haut de cinq mois face au billet vert.
La livre sterling, soutenue par les chiffres du PIB britannique, se négocie à 1,2525 dollar (+0,67%), après avoir touché un pic d’une semaine.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se replie de 9,3 points de base, à 4,5406%, malgré les chiffres élevés du PPI, qui confirment néanmoins ceux des prix à la consommation ((CPI) publiés mercredi.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini en baisse de 5,9 points de base, à 2,421%, accentuant son repli après les déclarations de Donald Trump sur les droits de douane réciproques.
Les économistes et les analystes estiment qu’une hausse des tarifs douaniers ralentira l’économie européenne, au regard de son important excédent commercial avec les Etats-Unis, ce qui pourrait renforcer les arguments en faveur de nouvelles baisses de taux de la part de la Banque centrale européenne (BCE).
PÉTROLE
Les cours du pétrole reculent jeudi alors qu’un possible accord de paix entre la Russie et l’Ukraine continue d’exercer une pression à la baisse. La hausse des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière pèse également sur les cours du pétrole.
Le Brent reflue de 0,25% à 74,98 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,06% à 71,3 dollars, après avoir perdu tous deux plus de 2% mercredi.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)
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