L’Europe finit dans le désordre, la BCE craint l’impact du mandat Trump sur la croissance
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par Diana Mandia
(Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé lundi, les investisseurs hésitant dans un contexte incertain après l’élection de Donald Trump et alors que la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) devait s’exprimer plus tard dans la journée.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,12% à 7.278,23 points. À Francfort, le Dax a reculé de 0,11% et à Londres, le FTSE 100 a pris 0,57%.
L’indice EuroStoxx 50 a fini sur une baisse de 0,09%, le FTSEurofirst 300 a pris 0,06% et le Stoxx 600 a reculé de 0,06%.
Les craintes liées à la politique commerciale du futur président américain, concernant en particulier l’impact que d’éventuels droits de douane pourraient avoir sur les perspectives de croissance et d’inflation dans la zone euro, ont une nouvelle fois donné le ton des marchés lors d’une séance volatile et sans catalyseur majeur.
Plusieurs hauts responsables de la Banque centrale européenne (BCE) ont exprimé lundi leur inquiétude quant aux conséquences du protectionnisme promis par l’ancien président américain lors de sa campagne électorale, bien qu’ils se soient dits plus préoccupés par son impact sur la croissance économique que sur la trajectoire des prix.
La Commission européenne vient en effet de revoir légèrement à la baisse ses prévisions de produit intérieur brut (PIB) pour 2025, citant des risques liés à la géopolitique et à l’augmentation des mesures protectionnistes.
Dans ce contexte, les investisseurs surveilleront de très près le discours de la présidente de la BCE Christine Lagarde au Collège des Bernardins, prévu lundi à 18h30 GMT.
La prudence est également de mise avant la publication des résultats du géant Nvidia mercredi, susceptibles de peser sur les grandes capitalisations technologiques de part et d’autre de l’Atlantique, ainsi que des indices PMI préliminaires de la zone euro pour le mois de novembre, attendus vendredi.
VALEURS
Le compartiment de l’immobilier, sensible à l’évolution des taux d’intérêt, a perdu 1,56% lundi.
Les actions technologiques européennes ont pour leur part reculé de 0,38% en attendant les résultats trimestriels de Nvidia mercredi prochain.
À Paris, Vivendi a perdu 1,6% après avoir annoncé lundi matin s’attendre à une stabilité des revenus en 2024 pour Havas et Canal +.
L’entreprise britannique Melrose Industries a pris 7,5%, le propriétaire du fabricant de pièces aéronautiques GKN Aerospace ayant fait état d’une hausse de 7% de son chiffre d’affaires pour la période de quatre mois se terminant le 31 octobre.
A WALL STREET
A l’heure de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,03%, tandis que le Standard & Poor’s 500 prend 0,42% et le Nasdaq Composite 0,67%.
Tesla poursuit par ailleurs sont rallye après la victoire de Donald Trump et avance de plus de 6%.
CHANGES
Sur le marché des changes, le dollar américain recule, tout en restant proche de son plus haut niveau depuis un an, les opérateurs digérant les craintes liées aux politiques jugées inflationnistes de Donald Trump.
Le dollar perd 0,32% face à un panier de devises de référence.
L’euro gagne pour sa part 0,42% à 1,0585 dollar.
TAUX
Les rendements obligataires de la zone euro ont terminé en hausse lundi, suivant ceux du Trésor américain, et alors que le marché attend des données économiques susceptibles d’ajuster les attentes en matière de taux plus tard dans la semaine.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a pris 2 points de base à 2,3700%. Le deux ans a gagné 4,6 points de base à 2,1660%.
Aux Etats-Unis, les rendements des bons du Trésor à long terme sont en progression lundi, les opérateurs digérant toujours l’impact des politiques protectionnistes probables de l’administration Trump sur les perspectives d’inflation et les baisses de taux qui en découlent.
Le rendement des Treasuries à dix ans affiche ainsi un gain de 1,3 points de base à 4,4394%.
PÉTROLE
Le Brent prend 2,77% à 73,01 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 2,72% à 68,84 dollars, soutenus par l’annonce de l’arrêt de la production du gisement pétrolier de Johan Sverdrup, situé en mer du Nord, en Norvège. À cela s’ajoute l’intensification du conflit entre Moscou et Kyiv, qui vient d’être autorisé par les États-Unis à utiliser des missiles de longue portée contre la Russie.
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Diana Mandiá)
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