L’Europe finit dans le rouge, les turbulences politiques en France pesènt encore
par Diana Mandia
(Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi pour la deuxième séance d’affilée, le CAC 40 atteignant un plus bas de près de quatre mois, alors que les turbulences politiques continuent d’ébranler la France avec la perspective d’un gouvernement dirigé par le Rassemblement national (RN).
À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 1,33 à 7.789,21 points. Le Footsie britannique a perdu 0,98% et le Dax allemand 0,66%.
L’indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,99%, le FTSEurofirst 300 0,90% et le Stoxx 600 0,91%.
Les inquiétudes nées des résultats des élections européennes et surtout de la dissolution de l’Assemblée nationale ont de nouveau dominé mardi, entraînant un recul des banques de la cote parisienne et une hausse des rendements des obligations souveraines françaises, signe d’un mouvement de vente, bien que le phénomène se soit atténué vers la fin de la séance.
Preuve de la nervosité ambiante face à un scénario qui pourrait ouvrir la porte à un gouvernement d’extrême droite en France, l’agence de notation financière Moody’s a prévenu mardi que l’organisation des élections anticipées, prévues les 30 juin et 7 juillet, était négative pour la note de crédit du pays.
Selon J.P. Morgan, l’appétit des investisseurs pour les actions des banques françaises restera modéré jusqu’à ce que les risques politiques s’estompent, et le « spread », soit l’écart de rendement entre les obligations allemandes et françaises, devrait également rester sur pression compte tenu des incertitudes.
Colin Finlayson, co-gestionnaire du Aegon Strategic Bond Fund, note toutefois que le degré de faiblesse des obligations a été jusqu’à présent atténué par rapport à l’expérience de l’élection présidentielle de 2017, lorsque la résurgence du Front national de l’époque avait surpris dans les premiers sondages d’opinion.
Les marchés sont par ailleurs prudents en attendant des données sur l’inflation et l’annonce de politique monétaire de la Fed mercredi.
En Europe, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait devoir attendre un certain temps avant d’abaisser à nouveau ses taux d’intérêt, a déclaré mardi Philip Lane, économiste en chef de l’institution, reprenant les propos tenus la veille par la présidente Christine Lagarde.
VALEURS
Le secteur bancaire européen, perçu par certains experts comme l’un des plus exposés au risque politique, a souffert à nouveau mardi (-2,17%), notamment Société Générale (-5%), BNP Paribas (-3,8%) et Crédit agricole (-3,8%).
Atos a pour sa part abandonné plus de 15% après avoir annoncé privilégier l’offre de David Layani, son premier actionnaire, au détriment de celle soumise par EP Equity Investment (EPEI) de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky.
JCDecaux JCDX.PA a reculé de 3,9% après l’abaissement par Deutsche Bank de sa recommandation à « conserver » contre « acheter » sur la valeur.
A WALL STREET
A l’heure de la clôture en Europe, le Dow Jones perd 0,54%, le Standard & Poor’s 500 0,26% et le que Nasdaq Composite 0,03%.
LES INDICATEURS DU JOUR
Le marché du travail britannique a montré de nouveaux signes de ralentissement avec une hausse du taux de chômage à 4,4% sur les trois mois à avril, selon les données officielles publiées mardi.
Bien qu’il s’agisse d’une mauvaise nouvelle pour le gouvernement sortant avant les élections du 4 juillet prochain, cela pourrait renforcer les espoirs de voir la Banque d’Angleterre réduire ses taux d’intérêt au mois d’août.
CHANGES
Sur le marché des changes, le dollar gagne 0,23% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro abandonne 0,32% à 1,0729 dollar, poursuivant la tendance de la veille après l’annonce des élections législatives françaises.
TAUX
En Europe, le rendement de l’OAT à dix ans a fini sur une note stable à 3,2429% après avoir bondi de plus de huit points de base en séance, atteignant sont plus haut niveau depuis 7 mois.
Celui du Bund allemand à 10 ans, considéré comme la référence en zone euro, a perdu plus de 5 points de base à 2,62%.
Le « spread », soit l’écart de rendement entre ces deux obligations, est à 61,5 points à la clôture du marché, après avoir dépassé 65 points de base plus tôt mardi.
Aux Etats-Unis, le rendement du Trésor à 10 ans perd un peu plus d’un point de base à 4,45% après deux séances consécutives de hausse, les investisseurs attendant des données de l’inflation et les conclusions de la réunion de la Fed.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont en hausse prudente, les investisseurs attendant les données sur l’inflation américaine et chinoise et les annonces de politique monétaire de la Fed pour évoluer comment les prix pourrait influer sur la demande.
Le Brent avance de 0,64% à 82,15 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,54% à 78,16 dollars.
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Diana Mandiá)
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