L’Europe finit dans le rouge, pénalisée par l’obligataire
BESOIN DE 5000 PARTENAIRES POUR LA CHAÎNE CHRETIENS TVpar Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi, tandis qu’à Wall Street, seul le Nasdaq était franchement dans le vert à mi-parcours dans une séance marquée par un regain de tensions dans le compartiment obligataire à la suite de doutes sur le rythme de baisse attendue des taux des banques centrales.
À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,92% à 8.057,8 points, plombé notamment par la « tech » (-0,97%). Le Footsie britannique a reflué de 0,70% et le Dax allemand a cédé 0,48%.
L’indice EuroStoxx 50 a fléchi de 0,58% et le FTSEurofirst 300 de 0,62%. Le Stoxx 600 a abandonné 0,60%, tous ses principaux secteurs ayant terminé dans le rouge, à l’exception de l’immobilier.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,39%, tandis que le Standard & Poor’s 500 grignote 0,08%. Le Nasdaq, soutenu par Nvidia qui a inscrit un record en séance, s’adjuge 0,53%, touchant lui-même un niveau inédit.
Les tensions sur le marché obligataire sont liées aux révisions des anticipations de baisse des taux des banques centrales, les opérateurs tablant désormais sur environ seulement deux réductions des coûts d’emprunts de la Banque centrale européenne (BCE) et une seule réduction baisse pour la Réserve fédérale américaine (Fed).
Plusieurs banquiers centraux, surtout aux Etats-Unis, alimentent en outre l’incertitude, Neel Kashkari ayant d’ores et déjà prévenu que la banque centrale américaine devait attendre d’observer des progrès significatifs en matière d’inflation avant de réduire ses taux. Il a ajouté que la Fed pourrait même relever ses taux si l’inflation ne parvient pas à baisser davantage.
Le gouverneur de la Banque du Portugal, Mario Centeno, a cependant estimé que des baisses de taux en zone euro étaient « sur le point de commencer », tandis que Klaas Knot, le président de la banque centrale néerlandaise, a noté que l’institution se concentrerait sur ses réunions trimestrielles, qui fournissent des projections économiques, pour d’éventuelles baisses de taux.
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, a fini en hausse de plus de quatre points de base, à 2,592%, malgré la première réduction des coûts d’emprunt de la BCE attendue la semaine prochaine.
« Ce n’est pas nécessairement ce que fera la BCE la semaine prochaine » mais tout ce qui viendra après, explique Peter Schaffrik, stratège macroéconomique chez RBC, disant s’attendre à seulement trois baisses de taux cette année.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans monte de 3,3 points, à 4,5024%.
CHANGES
Le dollar abandonne 0,13% face à un panier de devises de référence et s’achemine vers une perte de 1,84% sur l’ensemble du mois, la première en rythme mensuel depuis le début de l’année.
L’euro, en hausse de 0,17%, se traite à 1,0877 dollar, profitant du décalage attendu dans la politique monétaire entre la BCE et la Fed.
VALEURS EN EUROPE
Aramis Group a grimpé de 9,77%, le spécialiste de la vente en ligne de voitures d’occasion ayant relevé ses prévisions financières pour l’ensemble de l’année.
Ocado (+9,79%) et Symrise (+0,99%) ont profité de changements de recommandation.
PÉTROLE
Le marché pétrolier progresse dans la perspective d’un maintien des coupes dans la production de l’Opep+ lors de sa réunion du 2 juin: le Brent prend 1,12% à 84,03 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,56% à 79,71 dollars.
PRINCIPAL INDICATEUR DU JOUR
La confiance du consommateur aux Etats-Unis s’est améliorée contre toute attente en mai, avec un indice à 102,0, selon l’enquête du Conference Board.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)