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L’Europe finit dans le rouge après l’emploi américain

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par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes, à l’exception de Francfort, ont terminé en baisse vendredi et Wall Street reculait également à mi-séance après la publication du rapport sur l’emploi aux Etats-Unis qui met en évidence des créations de postes supérieures aux attentes, faisant craindre un nouveau tour de vis monétaire marqué de la Réserve fédérale américaine (Fed).

À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,17% à 6.742,25 points. Le Footsie britannique a cédé 0,03%. Le Dax allemand, soutenu notamment par les valeurs industrielles, a gagné 0,27%.

L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,17%, le FTSEurofirst 300 de 0,14% et le Stoxx 600 de 0,15%.

Sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 a enregistré un gain de 0,44% et le Stoxx 600 une hausse de 0,80%, à la faveur notamment des anticipations d’une accalmie dans la remontée des taux d’intérêt au regard des déclarations mercredi de Jerome Powell, le président de la Fed.

Les chiffres publiés vendredi par le département américain du Travail ont cependant porté un coup au regain d’optimisme sur les marchés puisque l’économie américaine a créé 263.000 emplois non-agricoles en novembre tandis que la hausse des salaires a progressé de 5,1% et le taux de chômage est ressorti stable à 3,7%.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 200.000 créations de postes, un salaire horaire moyen en hausse de 4,6% et un chômage à 3,7%.

« La forte création d’emplois et une forte augmentation des salaires renforcent l’argument de la Fed selon lequel il reste encore beaucoup à faire pour maîtriser l’inflation », a déclaré James Knightley, chef économiste chez ING.

Les investisseurs évaluent désormais la probabilité d’un relèvement limité du coût du crédit de 50 points de base le 14 décembre aux Etats-Unis à 87% contre 91% avant la publication du rapport sur l’emploi, selon le baromètre en temps réel FedWatch.

Sur les marchés obligataire et monétaire, les rendements à long terme américains sont repartis à la hausse et le dollar a également repris sa marche en avant, tandis que les valeurs technologiques comme Apple et Nvidia, sensibles à l’évolution des taux d’intérêt, refluaient de 1,4% à 3,1%.

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones cédait 0,17%, le Standard & Poor’s 500 0,41% et le Nasdaq de 0,67%, tandis que la plupart des principaux secteurs du S&P-500 étaient dans le rouge.

VALEURS

En Europe, le compartiment des nouvelles technologies a figuré parmi les plus importantes baisses du Stoxx 600.

Infineon, BE Semiconductor et ASML ont perdu respectivement 0,7, 1,04% et 1,29% tandis qu’à Paris Capgemini et Worldline ont reflué de 0,53% et de 2,31%.

Dans l’actualité des entreprises, Sanofi a abandonné 1,92% après avoir déclaré qu’en cas d’offre sur la biotech Horizon Therapeutics, celle-ci serait intégralement en numéraire.

Credit Suisse a rebondi de 9,3%, son président Axel Lehmann ayant rassuré les investisseurs sur les sorties de capitaux subies par la banque.

TAUX

Les rendements obligataires, en baisse pendant une bonne partie de la séance, se sont retournés après la publication du rapport sur l’emploi américain.

Celui du Bund allemand à dix ans a pris plus de trois points de base à 1,85% et le deux ans plus de sept points à 2,11%.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans US10YT=RR progresse de près de cinq points à 3,57% et le deux ans de 8,4 points à 4,34%.

CHANGES

Réagissant aux chiffres de l’emploi américain, le dollar s’apprécie face à un panier de devises de référence après être tombé en séance à un creux depuis le 29 juin.

« Des embauches plus importantes que prévu peuvent donner à la Fed plus de temps pour rester agressive », souligne Joe Manimbo, analyste de marchés chez Convera.

L’euro, a touché un plus bas en séance à 1,0429 dollar après être monté à 1,0544 dollar, un sommet depuis fin juin.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont volatils, peinant à trouver une direction claire alors que l’Opep et ses alliés se réunissent dimanche et que l’Europe cherche par ailleurs à plafonner le pétrole russe à 60 dollars le baril.

A la clôture des Bourses en Europe, le Brent grappille 0,18% à 87,04 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,48% à 81,61 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)

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