L’Europe digère l’optimisme de jeudi
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PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi après que les investisseurs ont digéré la vague d’optimiste entraînée par la décision de la Réserve fédérale américaine de baisser plus que prévu ses taux directeurs.
À Paris, le CAC 40 a abandonné 1,51% à 7.500,26 points, tandis que le Dax allemand s’est replié de 1,43% et le Footsie britanniquea décliné de 1,19%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une baisse de 1,43%, tandis que le FTSEurofirst 300 inscrivait une perte de 1,45% et que le Stoxx 600 reculait de 1,45%.
La prudence a gagné les marchés européens vendredi après un jeudi très optimiste dans le sillage de la décision de la Fed de baisser de 50 points de base ses taux en défendant la vision d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine.
« Les marchés ont retrouvé quelques couleurs après des semaines d’hésitations, mais semble encore hésitant à ne plus voir en la Fed l’ennemi qu’elle a été », résume Florian Ielpo, responsable de la recherche chez Lombard Odier.
Les données économiques publiées la semaine prochaine, parmi lesquelles des indice de confiance ou encore l’indice composite des directeurs d’achat (PMI) de la zone euro, seront ainsi scrutés en attendant l’indicateur d’inflation préféré de la Fed le 27 septembre.
Les banques centrales d’Angleterre, de Chine et du Japon ont quant à elle décidé de ne pas modifier leurs principaux taux, illustrant la divergence de stratégie entre les banques centrales à travers le monde.
La séance sera également marquée par l’expiration simultanée des options et des contrats à terme sur les indices, ainsi que des options sur actions, un évènement dit des « trois sorcières » souvent responsable d’importants mouvements de prix liés à la clôture de certaines positions.
A WALL STREET
Wall Street s’érode à mi-séance sur des prises de profits, le Dow Jones et le S&P 500 ayant clôturé à des records jeudi, tandis que l’absence de nouveaux indicateurs ne donne pas de direction claire.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient un repli de 0,24% pour le Dow Jones, contre 0,4% pour le Standard & Poor’s 500, et 0,78% pour le Nasdaq Composite.
VALEURS
Le secteur automobile a reculé en Bourse vendredi, dans le sillage de Mercedes-Benz, qui a chuté de 2,35%, le constructeur allemand ayant abaissé jeudi ses perspectives de marge annuelle, sous fond de faiblesse macroéconomique en Chine.
Forvia a abandonné 8,51%, Valeo 4,9%, tandis que Renault et Stellantis ont reculé respectivement de 3% et 3,3%.
Le secteur du luxe s’est replié de 2,85% en Europe après la dernière décision de la banque centrale chinoise, ce alors que les analystes de Jefferies expliquent dans une note ne pas s’attendre à une amélioration des conditions au second semestre 2024.
Burberry a décliné de 3,608%, en queue du FTSE, après que Jefferies a abaissé sa recommandation sur le groupe.
Dr. Martens a chuté de 18,721%, à un plus bas, après que Goldman Sachs a vendu 70 millions d’actions du groupe à une décote de 9,8% par rapport au dernier cours de clôture.
Alten a perdu 3,95%, après avoir abaissé à nouveau jeudi sa prévision de croissance organique pour 2024, disant s’attendre à un ralentissement de l’activité au second semestre à la suite des reports et décalages de nombreux projets en Europe.
TAUX
Les rendements ont progressé vendredi, les investisseurs s’inquiétant du refroidissement des marchés de l’emploi que la baisse de 50 points de base de la Fed suggère.
Le rendement du dix ans allemand a pris 2,7 pb à 2,22%, celui du taux à deux ans a gagné 3,8 pb à 2,253%.
A l’heure de la clôture en Europe, le rendement du Treasury à dix ans prend 1,6 pb à 3,7565%, tandis que le rendement du titre à deux ans progresse de 3,5 pb à 3,6394%.
CHANGESLe dollar demeure proche de ses plus bas niveaux cette année alors que débute le cycle d’assouplissement monétaire de la Fed.
Le dollar gagne 0,38% face à un panier de devises de référence, l’euro s’érode de 0,19% à 1,114 dollar, et la livre sterling perd 0,04% à 1,3279 dollar.
PÉTROLE
La baisse des taux de la Fed a soutenu le baril, qui affiche un gain sur la semaine.
Le Brent recule de 0,28% à 74,67 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se renchérit de 0,03% à 71,97 dollars.
(Rédigé par Bertrand De Meyer)
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