L’espoir sur l’Ukraine fait monter les actions et les rendements
Wall Street est attendue en nette hausse et les Bourses européennes amplifient leur progression à mi-séance lundi, l’optimisme dominant sur l’issue des négociations entre la Russie et l’Ukraine favorisant un rebond des actions et un repli des prix de l’énergie, tout en contribuant à la hausse des rendements obligataires avant des réunions de politique monétaire très attendues.
Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en progression de 0,83% pour le Dow Jones, de 0,47% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,08% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 gagne 1,19% à 6.335,01 points vers 11h40 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 0,17% et à Francfort, le Dax avance de 2,17%.
L’indice EuroStoxx 50 est en hausse de 1,37%, le FTSEurofirst 300 de 0,97% et le Stoxx 600 de 0,85%.
Le sentiment de marché est de nouveau dominé par l’optimisme sur la possibilité d’un règlement négocié du conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine par la voie diplomatique. Des représentants des deux pays devaient s’entretenir dans la matinée en visioconférence mais aucune information n’est disponible à ce stade sur d’éventuelles avancées susceptibles de conduire à un cessez-le-feu.
Si la guerre en Ukraine – que la Russie continue de présenter comme une « opération spéciale » – reste le principal facteur de volatilité des marchés mondiaux, les investisseurs se positionnent déjà en prévision des décisions de politique monétaire qu’annoncera mercredi la Réserve fédérale américaine, en attendant celles de la Banque d’Angleterre jeudi et de la Banque du Japon vendredi.
La Fed devrait décider d’une hausse de taux d’un quart de point qui marquerait, pour beaucoup d’observateurs, le début d’une longue série d’augmentations du loyer de l’argent afin de juguler l’inflation.
Le président de la Fed, Jerome « Powell a qualifié l’invasion russe de l’Ukraine de ‘game changer’ qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles », explique Eric Lafrenière, gérant actions américaines chez Richelieu Gestion.
« La déclaration de la banque centrale et les commentaires du président de la Fed mercredi (…) donneront aux marchés des indications sur la façon dont les responsables de la banque centrale perçoivent la crise ukrainienne et dans quelle mesure cela pourrait affecter leurs perspectives et la trajectoire des taux d’intérêt. »
TAUX
Sans attendre les annonces de la Fed, les rendements obligataires sont de nouveau en nette hausse, à commencer par ceux des échéances plus courtes, les plus sensibles à l’évolution des taux directeurs.
Celui des bons du Trésor américain à deux ans, à 1,822%, évolue ainsi au plus haut depuis l’été 2019 et son équivalent allemand est remonté à son niveau du 23 février à -0,319%.
Le dix ans américain prend sept points de base à 2,0762%, l’allemand plus de six à 0,333%, au plus haut depuis novembre 2018.
VALEURS EN EUROPE
Ce rebond des rendements des emprunts d’Etat profite aux valeurs bancaires des deux côtés de l’Atlantique: Bank of America prenait 2,3% dans les premiers échanges en avant-Bourse à Wall Street et l’indice Stoxx européen du secteur s’adjuge 2,43%.
BNP Paribas gagne 3,28%, Deutsche Bank 6,73% et ING 5,86%.
La meilleure performance sectorielle est toutefois pour le compartiment automobile, qui prend 3,54%, tiré par Volkswagen (+5,25%), dont les résultats et les prévisions rassurent.
En baisse, Sanofi cède 3,93% en réaction à l’échec d’un essai clinique d’un traitement du cancer du sein et EDF 1,74% après avoir revu son estimation de l’impact des mesures gouvernementales concernant le prix de l’électricité.
CHANGES
L' »indice dollar » , qui mesure les fluctuations de la monnaie américaine face à un panier de devises de référence, abandonne 0,14% après s’être rapproché en début de journée du plus haut de 22 mois touché lundi dernier.
Mais le billet vert reste bien orienté face au yen grâce aux anticipations de creusement du différentiel de taux d’intérêt: il a inscrit un plus haut de cinq ans à 118,05 yens.
L’euro, lui, regagner une partie du terrain perdu jeudi et vendredi après la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), à 1,0953 dollar (+0,40%).
PÉTROLE
Le marché pétrolier accentue son repli avec le regain d’optimisme sur le conflit russo-ukrainien, auquel s’ajoute la crainte de voir la recrudescence du COVID-19 en Chine peser sur la demande.
Le Brent abandonne 4,64% à 107,44 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 5,52% à 103,29 dollars.
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
La qualité de notre travail est reconnu par les médias séculiers. Dernièrement, le président du Journal Chrétien a accordé une longue interview à Sud Ouest, le deuxième quotidien régional français avec une diffusion totale de 219 000 exemplaires.
ENGAGEZ VOUS !
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect.Lorsque les pasteurs et les églises évangéliques sont attaqués, le critère de la solidarité chrétienne doit jouer. Comment nous dire membres du Corps du Christ si nous restons indifférents à la persécution de certains d’entre nous, souvent réduits au silence et incapables de faire valoir leurs droits ou, tout simplement, de se faire respecter comme chrétiens ou communautés évangéliques ?
En s'appuyant sur notre plateforme de médias, l’action sur l’opinion publique est évidemment essentielle. Faire savoir est la condition de toute action, car rien n’est pire que le silence. D’où l’importance de l’action en direction des médias, des institutions et des populations.
Evidemment, ici comme ailleurs, la réticence de la part des chrétiens à agir comme des groupes de pression constitue une difficulté majeure. Mais, là encore, ne faudrait-il pas s’interroger sur notre dispersion et nos réticences à agir comme lobby, quand il s’agit de défenses des libertés et droits humains fondamentaux ?